Le Président de la République de Côte d’Ivoire est à l’épreuve de la gestion du pouvoir d’État durant ces dernières années, à moins de 2 ans de la fin de son 3e mandat, au rythme des différentes malversations financières dans les structures de l’État.
En utilisant tantôt la paille pour la grande majorité (gestion de la forêt, du pétrole, des sports, de la construction, de l’enseignement supérieur, RTI, du coton et de l’anarcade…) et le bâton pour un minim groupe ( gestion du foncier et de la construction, de l’ARTCI…), tous auteurs pourtant de malversations énormissimes dans la gestion de l’administration publique, le Brave Tchê était loin de savoir et/ou savait plus ou moins, qu’il venait ainsi de légaliser autour de lui en Éburnie, la naissance de vrais « babadiaras » ou des élites gloutonnes qui broient les « Kahi » (Ndlr : Jargon des FDS en Côte d’Ivoire qui signifie argent), prêts à l’étouffer, l’affaiblir et tenter même maintenant d’avaler au passage toute la rigueur que l’on lui avait reconnue dans les années 90.
Pour les observateurs avertis de la scène politique ivoirienne, ces malversations qui éclaboussent tout l’écosystème du régime ivoirien au pouvoir depuis 2010 dénoteraient de la peur bleue du lendemain social et individuel de chaque cadre du RHDP en la prochaine année pleine d’incertitude électorale surtout, avec les différents appels à la formation d’une coalition pour dégager démocratiquement leur régime en 2025.
La gestion scabreuse des deniers publics en fin de 3e mandat en Côte d’Ivoire semble sonner par ricochet les signaux d’un monde qui s’effondre autour d’ADO. En clair, toutes les mauvaises praxis dans la gestion des affaires de l’État tant reprochées à Bédié et Gbagbo sont revenues au galop, avec le RDR baptisé RHDP, de manière plus tangible encore. Bernard Dadié n’avait donc par tort de dire que « Le système qui a fait négativement ses preuves demeure, se sont les hommes qui changent ».
Nunva Pierrot