Accusé de falsification de documents administratifs, y compris des passeports ivoiriens, Abbas Baddredine, chef d’entreprise libanais, a été blanchi en appel par la Cour d’Appel d’Abidjan ce mercredi 12 juin 2024. « La vérité a triomphé. La cour, après une analyse objective du dossier, a déclaré notre client non coupable des faits qui lui étaient reprochés et ordonné sa relâche », a déclaré à la sortie du tribunal, son avocat, Maître Donald Parfait Bedi avec satisfaction. Pour lui, cette décision clos une période difficile pour son client, qui a déjà purgé une peine de cinq mois d’incarcération en attendant ce jugement.
Pour l’avocat, il n’est pas question de réparation après que son client ait purgé l’entièreté de sa peine. « Nous espérons que cette affaire est désormais derrière nous. Il n’est pas question de représailles ou de rancunes », a rejeté Me Bedi
De son côté, Me Abdoulaye Ben Méité, avocat de l’État de Côte d’Ivoire, a également commenté le verdict : « Dans ce procès, l’État s’était constitué partie civile et avait formulé des réclamations pécuniaires contre les coupables de faux documents. Le tribunal a jugé en faveur de notre prévention, confirmant ainsi que l’État de Côte d’Ivoire était bien fondé en tant que partie civile. »
L’avocat de l’Etat a même insisté sur l’importance de cette affaire pour l’identité nationale. « Au-delà du procès, c’est l’identité de la nationalité ivoirienne qui était en cause. Les faits jugés concernaient des faux dans les documents administratifs, lesquels doivent être délivrés selon des formalités strictes. La cour ayant statué, toutes les personnes non impliquées ont été libérées », a retenu Me Méïté.
Ce verdict a lavé l’honneur et la réputation d’Abbas Baddredine. Il vient ainsi mettre fin à une période tumultueuse de la vie de cet opérateur économique.
Directeur général de la société Plastica, Abbas Baddredine avait été condamné le 11 décembre 2023 dans le procès d’un vaste réseau de trafic de passeport diplomatique et de fraude à la nationalité ivoirienne, démantelé par les enquêteurs de l’Unité de lutte contre la grande criminalité (Ulgc). Conduit au Pôle pénitentiaire d’Abidjan depuis juillet 2023, il a été reconnu coupable des faits de complicité de faux et usage de faux commis sur des documents administratifs. En répression, il a été condamné à 6 mois de prison, dont cinq (5) ferme et un (1) mois de sursis. La cour l’avait également condamné à payer une amende 500.000 Fcfa.
Dt
