Le président du Parti démocratique de la Côte d’Ivoire (PDCI), principale force d’opposition, avait été radié de la liste électorale par la justice, le 22 avril, pour des questions liées à sa nationalité.
Le Comité des droits de l’homme des Nations unies a appelé mardi 29 juillet la Côte d’Ivoire à « prendre toutes les mesures nécessaires » pour garantir que Tidjane Thiam, président du principal parti d’opposition, « puisse exercer ses droits politiques », a communiqué à l’Agence France-Presse (AFP) l’un de ses avocats, Mathias Chichportich.
Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de la Côte d’Ivoire (PDCI), avait été radié de la liste électorale par la justice pour des questions liées à sa nationalité. Il fait partie, avec l’ancien président Laurent Gbagbo, des quatre figures de l’opposition exclues de la course à la présidentielle par des décisions de justice.
Selon Me Chichportich, ce comité invite « l’Etat à “prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir que M. Cheick Tidjane Thiam puisse exercer ses droits politiques en vertu de l’article 25 du pacte” », qui garantit notamment le droit de voter, d’être élu et d’accéder aux fonctions publiques de son pays.
Une décision sans appel
Le Comité « enjoint ainsi à la Côte d’Ivoire de permettre » à Tjidane Thiam de « concourir à l’élection présidentielle de 2025 », rapporte l’avocat. « Cette décision d’un organe indépendant de la plus haute instance internationale en charge du respect des droits de l’homme est sans appel », insiste Mathias Chichportich. « Les dirigeants de la Côte d’Ivoire sont désormais face à leurs responsabilités. Il y va de leur crédibilité dans le concert des nations », ajoute-t-il.