ADO incite à la reprise du dialogue dans la zone CEDEAO. Une initiative très salutaire qui n’a malheureusement pas encore droit de cité avec toute la classe politique significative et la société civile, chez lui, en Côte d’Ivoire, à 2 mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025.
Au moment où le Président ivoirien, SEM. Alassane Ouattara appelle à Abidjan après une rencontre de haut niveau, à une reprise des discussions entre la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Alliance des États du Sahel (AES), le dialogue national INTERIVOIRIEN tant réclamé par les journalistes, la société civile et le front commun « Trop c’est trop » n’est pas encore téléchargé sur la table ronde, pour décrisper la situation socio-politique actuellement tendue en Côte d’Ivoire.
Le dialogue [tant adoré par Houphouët-Boigny, Bédié, Guéi et Gbagbo], perçu par le Président Alassane Ouattara comme « une très belle chose pour les peuples » de l’institution sous-régionale, semble ne pas l’être pourtant encore dans son pays en Côte d’Ivoire.
Car depuis plusieurs mois, les appels de l’opposition significative, des démocrates, du front politique commun « Trop c’est trop », de la société civile et des journalistes, peinent à produire pour l’heure, des résultats positifs.
Or en toile de fond, ces invites visent à éviter à la Côte d’Ivoire, une énième crise post-électorale susceptible de plonger le pays à l’IDH tant décrié par Tidjane THIAM dans le gouffre, comme en 2010.
Car autant le dialogue rompu entre la CEDEAO et les pays de l’AES le 16 septembre 2023 a évidemment créé « Une situation difficile politiquement et économiquement dans la sous-région [au point de rendre la CEDEAO] pas très heureuse », autant le manque de dialogue social direct entre ADO et toute la classe politique puis la société civile ivoirienne, pour applanir les différends politiques, pourrait rendre aussi la situation politique et économique difficile en Côte d’Ivoire, surtout après la tenue de l’élection présidentielle non inclusive et contestée en octobre 2025, avec une liste électorale non révisée, des opposants et autres leaders d’opinion emprisonnés.
Ne dit-on pas très souvent que la charité bien ordonnée commence toujours par soi?
Nunva PIERROT