Les manifestants accusent les étrangers qui reçoivent des soins à l’hôpital de faire s’effondrer le système de santé. Le gouvernement et l’ONG Médecins sans frontières ont déjà condamné ces rassemblements. Mais ils continuent et se transforment en affrontements.
Ils ne sont jamais très nombreux, mais ils font beaucoup de bruit. Les membres de l’opération Dudula sont encore venus manifester devant l’hôpital de Kalafong, comme ils le font par intermittence depuis deux semaines. Et ce malgré l’interdiction obtenue devant la justice, d’empêcher et de menacer quiconque viendrait recevoir des soins. La direction de l’hôpital a fait part de sa frustration en voyant la police ne pas intervenir contre les manifestants.
Pour soutenir les migrants, plusieurs militants du parti des Combattants pour la liberté économique sont venus s’opposer aux membres de l’Opération Dudula. Les deux groupes se sont brièvement affrontés et la police a tiré des grenades assourdissantes pour disperser la foule.
En visite à l’hôpital, le ministre de la Santé Joe Phaahla est venu discuter avec l’opération Dudula, qualifiant seulement son action de contre-productive et d’incorrecte. Le ministre veut montrer qu’il a compris le message envoyé par ces manifestants. Pour le gouvernement, l’accès gratuit des étrangers aux soins en Afrique du Sud pose un problème au financement de l’hôpital et des discussions doivent être menées avec les pays d’origine.