Depuis 2019, l’Oneci, l’Office de l’État civil, en lien avec l’opérateur privé belge Semlex, spécialiste de la biométrie, s’évertue à renouveler six millions et demi de cartes d’identité établies en 2009 et théoriquement valable 10 ans. Objectif : les remplacer par de nouvelles cartes couplées à un registre biométrique, le RNPP.
Mais la production des nouvelles cartes a connu des retards à l’allumage qui n’ont pas été rattrapés. L’Oneci et Semlex sont loin de la cadence prévue par le contrat que l’État ivoirien a signé avec l’entreprise belge en 2019 et qui prévoyait une production de 36 millions de cartes en 12 ans, soit une moyenne de 3 millions par an. La validité des cartes de 2009 a donc dû être prolongée plusieurs fois, jusqu’à ce 31 mars.
Cette fois « il n’y a aucune raison qui motive l’extension de ce délai », explique le directeur de l’Oneci, Christian Kodia, qui estime que le système d’enrôlement et de production des cartes a gagné en efficacité. Selon lui, il faut aujourd’hui en moyenne 14 jours pour renouveler une carte, contre 45 il y a encore quelques mois. L’Oneci indique que 4,6 millions de personnes se sont fait enrôler, dont 3 millions pour un renouvellement. Loin des 6,5 millions attendus.
Par ailleurs sur les 3,5 millions de nouvelles cartes d’identité produites, 700 000 attendent toujours leur propriétaire. Aux difficultés administratives et industrielles s’ajoute donc le relatif engouement des Ivoiriens pour l’enrôlement en vue d’obtenir une pièce d’identité, payante désormais – il faut payer le timbre 5000 francs CFA—mais toujours obligatoire dès 16 ans.
Source : RFI