A la demande des avocats de la défense, une audience exceptionnelle, un duel de vérité se tiendra lundi 1er octobre 2018, à la Cour pénale internationale internationale (CPI) entre l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, son ministre Blé Goudé et les procureurs Fatou Bensouda et Macdonald relativement à la suite de ce procès marathon.
Stop ou encore. Selon une source très proche, un duel inédit aura lieu lundi 1er octobre 2018 à la CPI entre les prévenus ivoiriens et les procureurs dans le procès couplé Laurent Gbagbo-Charles Blé Goudé. Il s’agira pour les procureurs de cette institution internationale de situer les prévenus sur l’arrêt ou la poursuite de ce procès. Cette audience exceptionnelle qui durera un voire deux jours est une première dans l’histoire de cette institution juridique internationale. La cérise sur le gâteau est que cette audience inédite sera publique conformément à la volonté du Président Gbagbo et de Charles Blé Goudé. Une exigence qui a rencontré l’adhésion des trois juges de la Cour.
Cette audience inhabituelle aux allures de ras-le bol pour Gbagbo et Charles Blé Goudé après respectivement 7 et 4 années de détention fait suite à des témoignages sans preuves de leur culpabilité. En affet, 82 témoins ont défilé dans le box des témoins sans toutefois apporter un élément de preuves des quatre chefs d’accusation de crimes contre l’humanité, meurtres, viols et autres formes de violence sexuelle, persécutions et autres actes inhumains.
Des témoins issus du RDR, parti présidentiel aux généraux et haut gradés de l’armée sous Gbagbo, n’ont pu démontrer le ‘‘plan commun’’ que l’ex-président ivoirien aurait mis sur place pour décimer pour décimer les populations du Nord. Au contraire, les généraux ont dénoncé les intrigues de la CPI (pressions et chantages), de connivence avec le régime d’Abidjan. « Cette signature ne reflète pas entièrement ma signature. Je n’arrive pas à comprendre que je puisse adresser un document à mon aide de camp qui est avec moi au quotidien. », a clamé le général Kassaraté Tiapé Edouard, témoin P-11 en mars 2017. Même son de cloche pour Sam Mohamed Jichi, homme d’affaire Ivoiro-Libanais annoncé comme le témoin hostile à Gbagbo.
« Le Président Gbagbo voulait toujours négocier pour le bien être des Ivoiriens. C’est à ce moment que la France est intervenue en tant qu’arbitre alors que tout le monde savait que la France était le père de la crise en Côte d’Ivoire », a-t-il dénoncé. Cette main obscure de la France est confirmée par une revélation de Médiapart. Le procureur Louis Moreno Ocampo, avec la manœuvre de la France, soutient le site d’investigation français, avait déliberemment demandé de garder à la CPI l’ex-Président ivoirien et son ministre.
« Rien n’est clair dans ce procès », selon les propos du juge président Cuno Tarfusser. D’événtuels discours du Président Gbagbo et de son ministre Charles Blé Goudé seraient très attendus ce lundi 1er octobre 2018 au cours de cette audience exceptionnelle qui laisse présager une liberté provisoire voire une libération immédiate.
Cyrille NAHIN