La Banque africaine de développement a octroyé un don 121,4 millions de dollars à Kinshasa pour l’aider à rénover et à moderniser les aéroports régionaux de Mbuji-Mayi, Kindu et Kisangani d’ici 2020. Le pays pourrait également rejoindre l’Opensky africain.
La RDC va recevoir 121,4 millions de dollars (106,5 millions d’euros) de la Banque africaine de développement pour la réhabilitation de trois de ses aéroports, le renforcement des capacités des autorités de régulation du secteur et l’adhésion du pays au Marché unique du transport aérien en Afrique (MUTAA), selon une communication de l’institution internationale datée du 25 octobre.
Cette assistance financière est composée de deux dons, « l’un octroyé via le Fonds africains de développement (FAD) et l’autre via la Facilité d’appui à la transition (FAT) », détaille le communiqué. Ces fonds vont permettre la réhabilitation, la modernisation et l’équipement des aéroports de Mbuji-Mayi, de Kindu et de Kisangani. Est prévu également un « appui institutionnel » à l’Autorité de l’aviation civile et à la Régie des voies aériennes.
Deuxième phase d’un projet de renforcement du secteur aérien
« Ce projet devrait contribuer à améliorer durablement le transport aérien en RDC, en le rendant sûr et fiable, et ainsi renforcer son rôle dans le désenclavement intérieur et extérieur du pays », explique Ousmane Doré, directeur général de la Banque pour l’Afrique centrale, cité par le communiqué.
« La mise en service du projet est prévue pour 2020 en supposant un démarrage des travaux à partir de 2018-2019 et une durée de douze mois pour l’ensemble des aménagements », précise un document de la BAD.
En 2010, la première phase de ce « Projet prioritaire de sécurité aérienne », déjà financé par la BAD à hauteur de 145,5 millions de dollars, avait permis la rénovation des aéroports de Kinshasa-Ndjili, Lubumbashi et d’une partie de l’aéroport de Kisangani, ainsi que l’achat d’équipements de navigations.
24e membre de l’Opensky ?
Si elle adhère au Marché unique du transport aérien en Afrique (MUTAA), la RDC serait le 24e pays à rejoindre l’Open sky africain, lancé le 28 janvier à Addis Abeba, en marge du 30e sommet de l’Union africaine.
Une question discutée depuis la décision de Yamoussoukro, en 1999, et réaffirmée en 2013 dans le cadre de l’Agenda 2063, qui s’est concrétisée en 2015 par l’engagement solennel de onze pays (le Bénin, le Cap Vert, la République du Congo, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, l’Éthiopie, le Kenya, le Nigeria, le Rwanda, l’Afrique du Sud et le Zimbabwe) à mettre en œuvre ce marché unique.
Depuis, les onze ont été rejoints par le Burkina Faso, le Botswana, le Gabon, le Ghana, la Guinée, le Liberia, le Mali, le Mozambique, le Niger, la Sierra Leone, le Swaziland et le Togo.