Lors de sa conférence de presse du jeudi 06 février 2025, le ministre Justin Koné Katinan s’est prononcé sur deux principaux sujets qui, selon les analystes politiques plombent la marche de ce pays. Il s’agit de la gestion économique et sociale et les enjeux liés à la révision de la liste électorale pour la présidentielle 2025.
Concernant ce dernier sujet par lequel il a commencé l’analyse de la situation politique, Koné Katinan parlé des fondements et tous les enjeux de la révision de la liste électorale. D’entrée, il a dénoncé la collusion entre le président de la CEI et les tenants du pouvoir d’Abidjan. « Alors que les élections générales prochaines captivent l’attention de tout le monde, tant en Côte d’Ivoire que hors de celle-ci, la Commission électorale réputée indépendante et le RHDP, s’unissent pour rendre ce processus le moins transparent possible.
En effet, alors que l’opposition demande une révision de la Liste électorale en 2025, le patron de la CEI, rejoint en cela par le RHDP, s’oppose catégoriquement à cette révision », a-t-il dit avant brandir les preuves tirées du code électoral qui contredissent le président Coulibaly Kuibiert et les barons du RHDP qui s’opposent avec leur dernière énergie à cette révision de la liste électorale. « Or, l’ordonnance n° 2020-356 du 8 avril 2020 portant révision du Code électoral, en son article 6 dispose que : La liste électorale est un document administratif sur lequel sont inscrits l’ensemble des électeurs. Elle est permanente et publique.
La liste électorale est tenue à jour annuellement par la Commission chargée des élections, pour tenir compte des mutations intervenues dans le corps électoral ». Donnant toute les informations pour confondre ses adversaires, Katinan ajoute : « L’on retiendra que la révision annuelle de la LE est une obligation de source légale qui tient absolument liée la CEI. Celle-ci n’a aucun moyen de résister à cette obligation légale, sauf à se déclarer ouvertement « hors la loi ». Le refus du Président de la CEI, entériné par le RHDP, viole donc l’ordonnance portant code électoral ».
Pour obliger les tenants du pouvoir à plier l’échine, il a invité toute l’opposition à s’unir pour bien mener la bataille. S’agissant du bilan économique et social, Koné Katinan avec tableaux à l’appui a démontré comment le régime de Laurent Gbagbo a géré avec conscience et succès la question liée à la dette du pays. « La Côte d’Ivoire, qui est sortie de l’endettement excessif grâce au bénéfice de l’IPPTE (atteinte du point de décision en 2009 et du point d’achèvement en 2012), est confrontée depuis le milieu des années 2010 à un ré-endettement accéléré, le stock de la dette publique passant de près de 34% du PIB en 2012 à près de 60% ».
En tant que bon spécialistes des questions économiques il a fait des démonstrations qui confondent ses adversaires tapis au sommet du RHDP. « Par ailleurs, l’on note un ralentissement de la croissance à partir de 2022 qui coïncide aussi avec un ralentissement de l’accroissement de la dette. Toute chose qui confirme que la croissance ivoirienne est essentiellement portée par la dette. Pour un pays qui a connu des difficultés récurrentes d’endettement depuis le début des années 1980, cette évolution est une source d’inquiétudes. La présente note vise à faire un point sur la situation d’endettement du pays et explore les voies de sortie de l’engrenage du risque de surendettement ». A la fin il a fait des propositions pouvant permettre de sortir de cet engrenage de la dette colossale qui étrangle le pays et qui accroit la pauvreté.
GOBSON ZAGO