Laurent Gbagbo était samedi dernier au stade d’Angré dans la commune de Cocody.Dans son discours,il a tenu à rabattre le caquet à ses adversaires qui estiment que son régime n’a rien fait pour développer la Côte d’Ivoire.
Comme prévu,le meeting du PPA-CI s’est effectivement déroulé au stade d’Angré,dans la commune de Cocody le samedi 01e mars 2025.Cela dans une ferveur véritablement festive comme l’avait indiqué l’Ambassadeur Emmanuel Akah dans l’une de ses interviews qu’il a accordée à la presse avant la tenue de la manifestation.Les militants qui ne voulaient pas se faire raconter l’événement,ont vite pris les artères principales d’Angré d’assaut avant l’ouverture du stade aux environs de 8h. Chants et danses,tout y est passé comme si l’on était à une fête liée au premier jour de l’an.C’était un monde fou…fou…fou qui s’est donné le temps de se défouler avec des banderoles du parti au cou.Sous les airs musicaux des artistes de la galaxie patriotique,ils ont fait montre de leur savoir faire en matière de danse. Me Meyou,Bi Zoma Fabrice,François Kency,Serges Kassy, Doza Mouna,le Lion de Nekedi et bien d’autres nouveaux artistes ont donné de la voix pour égayer le public.Il faut le signaler, ce jour du 01e mars,le stade d’Angré a refusé du monde.
Quand à 15 heures Laurent Gbagbo fait son entrée dans ce terrain devenu trop exiguë pour la circonstance,c’est le délire.Chacun sur son passage veut le toucher.Des femmes jettent des morceaux de pagnes au sol sur son passage.En tout cas la joie est à son comble.Le moment le plus attendu,c’est celui du discours de l’ancien président de la République.C’est par le soutien aux prisonniers de son parti et son qui sont actuellement devant les tribunaux qu’il commence son discours.Notamment,l’affaire Souleymane Koné Gbagbo,arrêté en France le vendredi 28 février dernier. Préoccupé par son cas, Laurent Gbagbo a apporté un soutien clair à Souleymane Gbagbo Koné. « J’ai téléphoné à Paris pour avoir de ses nouvelles. Je n’ai pas pu avoir son avocat mais je crois qu’il y en a deux ou trois qui s’occupent de cette affaire et j’espère qu’elle va bien se terminer », a dit l’ancien président ivoirien à la grande joie du public. Laurent Gbagbo a confié qu’il est engagé dans un combat politique et qu’il était tout à fait normal que ceux qui sont en lutte avec lui obtiennent son soutien si un accident de parcours entravait la marche de celui-ci ou de celui-là.
Pour la suite,c’est le problème crucial liée au foncier rural et urbain en Côte d’Ivoire qui constitue le principal objet de son discours. « La direction du parti va entendre ce que j’ai déjà dit aux députés PPA-CI.Il y a des propblèmes de terre en Côte d’Ivoire.Vous trouver un bout de terre,il y a au moins 5 personnes ont l’ACD.Chers amis prenons garde parce que nous avons des problèmes du Foncier »,a d’abord déploré le fondateur du PPA-CI avant d’ajouter que la ville d’Abidjan n’existe plus et que les Ebriés,autochtones,n’ont plus de terres.Pour illustrer ses inquiétudes,Laurent Gbagbo a pris l’exemple du quartier d’Angré où se déroule l’événement pour dire qu’avant le développement dudit quartier,c’était la forêt.C’est elle qui a été détruite au profit d’opérateurs économiques en quête d’espace pour construire des logements.Avant de poursuivre son discours Laurent Gbagbo revient sur la situation d’Adjamé-village en déclarant ce qui suit : « Ce qui s’est passé à Adjamé est une honte pour la Côte d’Ivoire.
Avant le développement de la ville,ce village était là.Aujourd’hui,non seulement,ils n’ont plus de terres mais aussi on leur demande de quitter leur village.Je ne suis pas d’accord.Je ne peux pas être d’accord avec des mesures qui déshumanisent les hommes ». Sa colère sur cette situation est telle qu’il n’a pas hésité à faire la promesse suivante. « Quand je serai élu,je reconstruirai les villages détruits».Les cas des villages de Songon et bien d’autres ont également été évoqués par Laurent Gbagbo après avoir fait l’historique de la construction de la ville d’Abidjan dans les années 1970.Selon lui,c’est au regard de tout cela que Houphouët-Boigny a pris une loi pour le transfert de la capitale à Yamoussoukro pour désengorger la ville d’Abidjan où la surpopulation ne favorise pas beaucoup de choses.
Sur la question du transfert,Laurent Gbagbo a tenu à faire des précisons pour rabattre le caquet à ses adversaires qui racontent des énormités sur cette affaire et surtout sa gouvernance. « Quand je suis arrivé au pouvoir et que je suis allé à Yamoussoukro,il n’y avait pas d’infrastructures.J’ai alors commencé à construire Yamoussoukro.J’ai construit l’Assemblée Nationale,l’Hôtel des Députés et le palais de la Présidence de la République. C’est moi qui est construit l’autoroute jusqu’à Yamoussoukro. Je le dis parce que les gens ne disent pas la vérité.Quand j’ai vue que tous les services ne pouvaient pas être à Abidjan,j’ai décidé que l’autoroute aille jusqu’à Yamoussoukro.Celui qui a fait aujourd’hui que l’autoroute va à Yamoussoukro,c’est Laurent Gbagbo »,a précisé le président du PPA-CI qui,visiblement,tenait à faire cette précision pour faire taire tous les ragots que les barons du RHDP tiennent sur le compte de son gouvernement.Pour ce qui est des crédits,Laurent Gbagbo a dit que c’est seulement pour l’autoroute qu’il contracter des crédits auprès de certaines Banques dans les pays Arabes et il cite un témoins.Il s’agit de Patrick Achi qui au centre de toutes les tractations liées à cette affaire. « Vous avez un témoin que vous pouvez interroger.
C’est Patrick Achi.C’est lui que j’ai envoyé négocier notre entrée dans la liste des Banques Arabes ». Il a également fait cas du pont de Jacqueville en disant : « C’est pendant que nous réalisions l’autoroute de Yamoussoukro que les gens de Jacqueville m’ont demandé de construire un pont chez eux,sur leur route ».Revenant sur la question du foncier vers la fin de son discours,Laurent Gbagbo a fait des propositions concrètes pour éviter à la Côte d’Ivoire des situations catastrophiques vécues par certains pays africains sur la question des terres. « Si nous voulons éviter les bagarres demain,si nous voulons éviter des guerres demain,il faut prendre une loi comme celle de 1998 qui était bonne.Mais elle ne concernait que le foncier rural,donc seulement pour les villages.Il faut donc faire une loi globale.Et sur ce point je nommerai un ministre qui va s’occuper du Foncier en Côte d’Ivoire.Nous allons légiférer pour que chaque ivoirien Ivoirien ait une parcelle de terre parce qu’à Abidjan,il n’y a plus de terre,des gens qui ne sont pas des Ivoiriens fraudent sur la nationalité pour avoir les terres.Et quand souvent il y a des problèmes sur les parcelles,ils disparaissent »,a dit Laurent Gbagbo non sans annoncer qu’il a mis ses Députés en mission pour prendre le problème à bras-le-corps au sein de l’Assemblée national.
Gobson Zago