Au cours d’une conférence de presse tenue ce mercredi 13 juin 2018 à Abidjan, le Front populaire ivoirien (FPI), tendance Sangaré Aboudramane, s’est prononcé sur plusieurs sujets d’actualité.
Bemba- Gbagbo : La comparaison ne sied pas
Si le FPI ne boude pas la perspective heureuse suscitée par l’acquittement du Congolais Jean Pierre Bemba par la Cour Pénale Intenationale (CPI), il refuse cette comparaison. « Comparaison n’est pas raison. Les deux parcours sont tellement éloignés et les deux personnalités distinctes que la comparaison ne sied pas. La CPI a donné un petit signal. Nous attendons qu’elle confirme sa capacité à dire le droit. Nous n’allons pas jubiler avant. », a coupé court Boubacar Koné.
Boycott de l’enrôllement et non des élections
Le conférencier a réitéré l’appel au boycott de la révision de la liste électorale lancé par sa formation politique. Toutefois il précise que le FPI n’a pas encore décidé de boycotter les prochaines échéances électorales. « Ne mettons pas la charure avant les bœufs. Nous nous battons pour la réforme de la CEI (Commission électorale indépendante Ndrl). Nous avons bon espoir que nos revendications (dialogue républicain, création d’une CEI légale légitime et consensuelle) vont être satisfaites. », a-t-il indiqué tout en annonçant une prochaine campagne de sensibilisation sur l’illégalité et l’illégimité de la CEI.
En ce qui relève du probable troisième mandat d’Alassane Ouattara, Boubacar Koné le considère comme un ballon d’éssai, un unième braquage de la démocratie auquel son parti opposera la mobilisation du peuple. « Pour connaître M.Ouattara, il faut être dans le faux et il vous rejoindra. C’est le seul homme en Côte d’Ivoire qui n’a jamais été candidat normalement. Sa candidature a toujours posé problème. Encore une fois, il parle d’un troisième mandat qui pose problème aux Constitutions, au bon sens et à la tranquilité du pays. », a-t-il ajouté.
Cyrille NAHIN