Comme bien de leaders politiques de l’opposition ivoirienne, le président de l’Union des Nouvelles Générations (Ung) a également eu une adresse à l’endroit des ivoiriens et ivoiriennes. Ci dessous, l’intégralité de son adresse dans laquelle, il rappelle la triste réalité qu’a vécu la Côte d’Ivoire durant l’année écoulée.
Ivoiriens, Ivoiriennes, mes chers compatriotes,
Nous voici au terme de l’année 2018 nous ouvrant l’espoir de voir éclore cette nouvelle année 2019. Comme l’exigent de telles circonstances, je voudrais souhaiter une bonne et heureuse année 2019 au peuple ivoirien et à l’ensemble de nos frères et sœurs étrangers vivant en Côte d’Ivoire.
Mes chers compatriotes,
2018 aura été marquée par de graves crises socio-économiques, sur le plan international, remettant gravement en cause, les modèles économiques appliqués depuis des années. Conscient de cette réalité, l’Organisation des Nations Unies (ONU) l’avait décrétée troisième décennie pour l’élimination de la pauvreté en mettant un accent remarqué sur le développement durable. Cependant, les options économiques et sociales appliquées par le gouvernement de notre pays questionnent quant à sa réelle volonté de contribuer à faire reculer la pauvreté dans notre pays.
En effet, sur le plan économique, malgré la croissance à double chiffre dont se targue le pouvoir de M. Ouattara à coups de renforts médiatiques et d’effets de communication, nos populations continuent de vivre dans une paupérisation grandissante avec une concentration des richesses du pays dans les mains d’une minorité au pouvoir. Notre jeunesse continue de croupir sous le poids du chômage, obligée de prendre les chemins tortueux de l’immigration clandestine à bord d’embarcations de fortune. Notre administration reste gangrenée par une corruption exponentielle.
Ce contexte de pauvreté généralisée ne vous aura point échappé, même si les officines du Pouvoir d’Abidjan continuent de faire croire que tout va bien dans le meilleur du monde en Côte d’Ivoire.
Notre système de santé et notre système social restent toujours handicapés par le manque de volonté politique de nos dirigeants actuels. La longue grève du personnel de santé avec ses conséquences drastiques pour les populations n’aura pas amené le gouvernement à prendre les bonnes décisions. Les logements sociaux annoncés depuis des années ne sont toujours pas une réalité, contraignant ainsi les populations les plus défavorisées à vivre dans la précarité absolue. La Couverture Maladie Universelle demeure un mirage.
Sur le plan éducatif, 2018 restera marquée par une résurgence des affrontements entre étudiants et policiers sur les campus universitaires et des grèves successives des enseignants du fait du manque d’implication des acteurs de l’école dans les décisions de nos gouvernants.
Ivoiriens, Ivoiriennes, Mes chers compatriotes,
Sur le plan politique, la situation est tout aussi moins reluisante. Même s’il faut saluer l’ordonnance d’amnistie qui est venue soulager plusieurs détenus politiques et leurs familles respectives, plusieurs décisions importantes restent à prendre pour favoriser la réconciliation nationale. Notamment, la libération des militaires et le retour sécurisé des exilés.
Le contexte politique s’est alourdi par la volonté constamment marquée du RDR, le parti au pouvoir, de voir disparaitre les autres partis ou au besoin, de se fondre au forceps dans un parti unique, remettant ainsi gravement en cause plusieurs acquis démocratiques.
Mes chers compatriotes, malheureusement, ces ressentiments et rancœurs se sont, une fois de plus exprimés à l’occasion des dernières élections municipales et régionales avec des scènes de violences et d’intimidations. Cette violence généralisée nous a une fois de plus démontré la nécessité d’une réconciliation, gage d’une paix sociale d’une part et d’autre part l’impérieuse nécessité d’une reforme totale de la Commission Électorale Indépendante (CEI) pour les échéances futures mais aussi celle de notre armée afin qu’elle soit définitivement professionnelle et républicaine.
En dépit de tout, nous devons continuer d’être optimistes car 2019 s’ouvre avec l’espoir de voir notre référent politique, le Président Laurent GBAGBO, sortir de la prison de Scheveningen. Je voudrais vous rassurer que la fin n’est plus loin. Seules notre détermination et notre loyauté seront les gages de cette victoire. Du succès politique imminent avec Laurent GBAGBO libre, nous bâtirons ensemble cette Côte d’Ivoire véritablement réconciliée avec elle-même.
2019 doit être l’année du rassemblement de tous les démocrates, progressistes et amoureux de la Côte d’Ivoire pour obtenir des garanties démocratiques afin de refermer, une bonne fois pour toutes, la parenthèse malheureuse de plusieurs décennies de crise politique.
Une fois de plus, je vous souhaite, à tous et à toutes, une heureuse année 2019.
Que DIEU bénisse la Côte d’Ivoire.
Que DIEU bénisse l’Union des Nouvelles Générations.
C’est DIEU qui est fort
Je vous remercie.
Stéphane KIPRE Président de l’Union des Nouvelles Générations (UNG) Exilé Politique.