Bohouo Franck, récidiviste notoire, s’est rendu coupable de tentative de vol avec effraction. Il s’apprêtait à faire un trou dans le mur de la boutique de Dicko Abass, le 10 novembre 2017,tard la nuit quand il s’est fait prendre. Pour cela, il ira croupir pendant 10 années en prison.
Présenté à la barre comme maître dans l’art de l’écumage des boutiques dans les villages du département de Bangolo, Bohouo Franck 28 ans, a selon l’accusation, à son actif, le pillage de plusieurs boutiques. Après avoir en effet fait feu de tout bois à Béwé, son village, Franck a décidé de mettre le cap sur d’autres localités rurales du département. Dans ses habitudes, pour le coup qui sera le dernier, il identifie d’abord la boutique de Dicko Abass dans le village de Tiembly-Gloplou et met en place sa technique d’attaque. L’ingénieux pilleur a pour mode opératoire, de mouiller suffisamment une partie des boutiques (en banco) à piller afin de s’ouvrir un trou pour y entrer
Le jour des faits, Franck, unique enfant de ses parents et connu comme un alcoolique, un drogué, un voleur et un palabreux est allé boire sans vouloir payer dans la buvette de Gan Oulou Joël, un handicapé. C’est ce dernier qui le suivant pour réclamer son argent va le surprendre entrain d’asperger la partie arrière de la boutique de Dicko. Joël va d’abord à l’aide de son téléphone, photographier Franck en action avant de lui intimer l’ordre de dégager des lieux. « (…) Oh, djo, laisse tomber. C’est boutique de mauritanien. Laisse, on va piller », lui rétorque en vain Franck . Qui cache alors son matériel d’opération avant de revenir mettre Joël en garde contre toute dénonciation. Ce qui n’ébranlera pas celui-ci qui alertera aussitôt le village. Ainsi, le grappin est mis sur Bohouo Franck.
A la barre du tribunal de Man devant lequel il a comparu le mardi 4 décembre 2017, Franck nie tout en bloc. « (…)Je n’est jamais pillé de boutique. C’est ma première fois et je n’ai même pas pu creuser » s’est-il défendu. Le tribunal qui ne l’a pas suivi, l’a reconnu coupable et en répression, l’a condamné à 10 ans de prison ferme.
Issa M. Doumbia