« Manque de respect »
Quelques heures après la présentation très attendue de Tidjane Thiam, l’ancien député de Vavoua, Basile Gouali Dodo Junior, dénonçait dans un communiqué à en-tête du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir) sa présence dans la section du Sassandra-Marahoué.
« J’ai appris avec un grand étonnement que […] j’ai été nommé par le tout nouveau président du vieux parti en qualité de membre de la Cellule de support du district (CSD) dans le Sassandra-Marahoué. C’est une décision irresponsable, un manque de respect envers ma modeste personne », écrit ce militant du RHDP depuis 2022. Désormais cadre du parti d’Alassane Ouattara dans la région du centre du Haut-Sassandra, il avait à l’époque claqué la porte de l’ancien parti unique avec fracas, le jugeant « sans issue, sans vision, sans ambition ».
Autre ex-cadre du PDCI ayant rejoint la majorité présidentielle, mais présent dans le nouvel organigramme au titre de membre du CSD du district d’Abidjan, l’ancien maire de la commune de Koumassi, Raymond N’Dohi Yapi. Aujourd’hui sénateur, il a rallié le RHDP en novembre 2023.
Décès
Plus déroutant encore, la présence dans des CSD de deux cadres disparus ces dernières années. Premier maire de Zoukougbeu, dans le centre du pays, et délégué départemental de Zoukougbeu 2 pour le compte du PDCI, Philippe Lago Zika est décédé en novembre 2023 à Daloa. Décédé aussi, en 2021, l’ex-député de Méagui (Sud-Ouest), Salé Poli, dont le nom figure dans le CSD du Bas-Sassandra.
Pour le PDCI, la liste transmise à la presse n’aurait jamais dû l’être. « Elle a été diffusée sans avoir été actualisée. Nous allons mettre de l’ordre. Il y a eu un flottement en raison de la transition. Cela va être corrigé maintenant que l’équipe est en place », assure le nouveau secrétaire exécutif adjoint en charge de la communication et du porte-parolat, Soumaïla Brédoumy Traoré.