Les maux s’accumulent pour Roman Abramovich. Pointé du doigt ces dernières semaines à cause de ses relations avec Vladimir Poutine, le milliardaire russe est depuis la cible de nombreuses sanctions et entraîne Chelsea dans ses déboires. Et l’enquête publiée par la BBC ne va pas lui permettre d’améliorer son image.
Grâce à des archives de la police russe, la chaîne anglaise révèle qu’une partie de la fortune de Roman Abramovich serait tirée d’actions criminelles telles que le braquage d’un train rempli d’essence en 1992, l’achat d’une compagnie pétrolière grâce à des enchères truquées en 1995, et l’enlèvement à Moscou d’un concurrent chinois au rachat d’une autre compagnie pétrolière en 2002.
🚢 Le départ d’Abramovich en Turquie pourrait être motivé par sa volonté de mettre à l’abri des sanctions l’un de ses biens les plus précieux : son superyacht, Solaris, estimé à 545 millions d’euros.https://t.co/15mNz5w0BX
— RMC Sport (@RMCsport) March 15, 2022
Une escroquerie de 2,5 milliards d’euros ?
Dans un document, la BBC explique que Roman Abramovich aurait payé 250 millions de dollars (227 millions d’euros) pour acheter la compagnie pétrolière Sibneft, lors d’une vente aux enchères truquée. Le milliardaire l’aurait ensuite revendue pour 13 milliards de dollars (environ 12 milliards d’euros) au gouvernement russe en 2005. L’ancien boss de Chelsea a déjà admis devant un tribunal britannique qu’il avait versé des pots-de-vin pour aider à la conclusion de l’accord avec Sibneft. Il a été poursuivi en justice à Londres par son ancien associé Boris Berezovsky en 2012 et a gagné le procès.
Dans un autre document qui aurait fuité, on apprend également que le gouvernement russe se serait fait escroquer 2,7 milliards (2,5 milliards d’euros) dans l’affaire Sibneft. « Les enquêteurs du département des crimes économiques sont arrivés à la conclusion que si Abramovich pouvait être traduit en justice, il aurait été accusé de fraude… par un groupe criminel organisé », indique l’écrit.
Selon cette même source, le milliardaire était protégé par Boris Eltsine, le prédécesseur de Vladimir Poutine, qui aurait interrompu une enquête le visant. La personne en charge des investigations, « M. Skuratov » a été limogé après la publication d’une sex tape en 1999.
🇷🇺 La BBC révèle qu’une partie de la fortune d’Abramovich serait tirée d’actions criminelles : le braquage d’un train rempli d’essence (92), l’achat d’une compagnie pétrolière grâce à des enchères truquées (95), l’enlèvement d’un concurrent au rachat d’une compagnie pétrolière.
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Ses avocats démentent
Autre révélation qui accablent davantage Roman Abramovich: les dessous du rachat de Slavneft, une nouvelle compagnie pétrolière en 2002. Alors qu’une société chinoise (CNPC) prévoyait de faire une offre deux fois plus élevée que celle du Russe, un membre de la délégation chinoise a été enlevé à son arrivée à Moscou pour la vente aux enchères, ce qui a entraîné le retrait de CNPC.
Ses avocats ont déclaré à la BBC que l’allégation d’enlèvement « n’est absolument pas fondée » et qu’il n’avait « aucune connaissance d’un tel incident ». Ils affirment également que les allégations de corruption dans les affaires Slavneft et Sibneft sont fausses, tout en niant avoir été protégé par Boris Eltsine.