Très attendue par les Ivoiriens,la décision de la justice ivoirienne concernant les procès de Damana Adia Pickass et de Koua Justin est tombée le mercredi 12 février dernier.Les deux responsables des structures stratégiques du PPA-CI sont condamnés à 10 ans de prison sans mandat de dépôt. Le premier SG de l’histoire du PPA-CI, actuellement deuxième vice-président du Conseil stratégique et politique (CSP) et le secrétaire général adjoint du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-Cl) étaient poursuivis dans deux affaires différentes.
Le premier pour une affaire de déstabilisation du pouvoir et l’autre pour un motif de trouble à l’ordre public. Selon certains observateurs de la scène politique ivoirienne, c’est une décision qui,dans le fond ne surprend aucun Ivoirien compte tenu,selon eux de son caractère politique.En effet,à la veille de la présidentielle d’octobre 2025,le parti au pouvoir mise beaucoup sur les stratégies d’intimidations des adversaires.Une stratégie dont il a voulu débuter la mise en œuvre par les partisans de Laurent Gbagbo.
Cela pour étouffer leur détermination à occuper le terrain.Cela est d’autant plus vrai que le contenu de ladite décision donne les moyens à tous les intellectuels du monde à s’imaginer l’objectif visé par le pouvoir.Surtout que les deux affaires en question ne datent pas d’aujourd’hui.Si le pouvoir a tenu à les réveiller,c’est pour un but bien précis,celui de réduire les capacités du parti fondé par Laurent Gbagbo à occuper le terrain en cette période de précampagne pour les élections à venir.
La machine est lancée et elle ne s’arrêtera pas tout de suite parce que des barons et des non moindres du PPA-CI sont encore sur le banc des accusés. Et personne n’imagine le bénéfice du doute en leur faveur. Ce sont,selon les termes de certains analystes, ce sont des futurs condamnés qui bénéficient pour le moment de liberté provisoire.Ils sont nombreux ceux qui pensent même que le régime ira jusqu’à réveiller le procès de Laurent Gbagbo dans l’affaire du braquage de la BECEAO.Condamné par contumace,l’ancien président de la République n’a jusque-là pas été inquiété depuis son retour de la Haye et de la Belgique.
Comme ils l’ont fait pour les jugements de Dmanan Pickass et de Koua Justin, ce sera peut-être un dernier coup marteau pour le pouvoir pour assommer définitivement les partisans de l’ex-otage de la CPI.Cela dans le seul but de l’éliminer à jamais pour la courses à la présidentielle d’octobre 2025. Pour ceux qui savent lire entre les lignes et qui comprennent bien la stratégie des tenants actuels du pouvoir,c’est une piste qu’il ne faut pas du tout écarter.
Gobson Zago