Les premiers soucis de Guillaume Soro après sa démission forcée de la présidence de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire pourraient venir de la lumière qu’entendent faire les autorités du pays sur sa gestion à la tête de l’Assemblée.
Selon Jeune Afrique, Amadou Soumahoro, le nouveau président de l’Assemblée qui envisage déjà de lancer un audit de cette gestion a demandé à ses services de dresser une liste de toutes les personnes émargeant à l’Assemblée afin de déceler d’éventuels emplois fictifs. Plusieurs sources soupçonnent Soro Guillaume d’avoir confié à son directeur de protocole, Souleymane Kamagate dit Soul To Soul, une délégation de signatures sur au moins un compte de l’Assemblée.
Le nouveau président du Parlement dit en cet effet vouloir rompre avec la ligne de son prédécesseur . Pour lui, « l’Assemblée doit apaiser le pays, travailler en harmonie avec les autres institutions et soutenir la politique du gouvernement. ce n’était pas le cas ces derniers temps »
Opposé depuis toujours à Soro Guillaume, Amadou Soumahoro est perçu comme l’un des membres de l’entourage d’Alassane Ouattara qui ont rendu les rapports difficiles entre ce dernier et son « fils rebelle ».
D’ailleurs en début 2017, Amadou Soumahoro entendait se présenter au poste de président de l’Assemblée nationale mais il en avait été dissuadé par Ouattara. .
« J’estimais à l’époque qu’il fallait qu’un militant actif du RDR dirige l’Assemblée. Or Soro n’en a jamais été un. Il a pris fait et cause pour Ouattara au moment de notre lutte , mais n’avait pas carte de parti » explique l’actuel président de l’Assemblée nationale qui semble avoir désormais l’occasion pour réduire Soro Guillaume à sa plus simple expression.
Blaise BONSIE