Les élèves-militaires de Zambakro et ceux des lycées et collèges de Duékoué ont été libérés, plutôt que prévu, avant les congés de Toussaint, à quelques jours du scrutin présidentiel du 25 octobre marqué par des violences pré-électorales dans plusieurs villes de la Côte d’Ivoire, suite au mot d’ordre du mouvement politique « Trop c’est Trop » à travers le slogan : »Bloquons tout ».
École militaire de Zambakro et établissements primaires puis secondaires de Duékoué fermés
De l’école militaire de Zambakro aux établissements scolaires de Duékoué, même son de cloche.
À Yamoussoukro, devant l’enlisement précoce de la situation sécuritaire soldée par l’incendie de la CEI, les élèves-militaires en formation à Zambakro ont été libérés dare-dare par leur commandant école. Chaque nouveau soldat sommé de rejoindre sa famille, « avant que ce ne soit trop tard », nous l’a confié l’un des futurs soldats à bord d’un mini car en partance pour Biankouma.
Même son de cloche à Duékoué où la DRENA a intimé l’ordre aux chefs d’établissements scolaires privés et publics, de libérer tous les élèves le jeudi 23 octobre 2025, après les cours de 18h.
Le contexte national si particulier
Ces décisions tombent comme un couperet dans un contexte national marqué par les manifestations des populations exacerbées par le record Guinness d’ADO au pouvoir, en dépit des restrictions constitutionnelles. Ainsi, de Dabou à Aboisso en passant par les pays Abê, Attié, Baoulé, Béthé et Guéré à Duékoué, Guiglo et Guéhibly, le peuple a donné de la voix pour crier son ras-le-bol, avec les bénédictions de Laurent Gbagbo, Thiam et Soro.
Les dessous de la libération des élèves par le pouvoir RHDP
Sous les dehors de simples décisions administratives militaire et scolaire, prises en parfaite synergie avec les ministres de la défense et de l’éducation nationale, semble se cacher pourtant une réalité existentielle palpable : la pression monstre de la rue qui dicte ses lois au régime RHDP. À Duékoué, l’alibi du sous-effectif des FDS est évoqué pour sécuriser concomitamment les établissements scolaires et convoyer les intrants pour la tenue des élections tandisqu’à Zambakro, l’incapacité de sécuriser les élèves est en fond de toile.
Les craintes d’une dégradation de la situation
« Quand la crainte du lendemain gagne les esprits, de par et d’autre, s’installe alors la barbarie et le désordre », dixit un expert militaire, spécialisé dans les crises en Afrique de l’Ouest.
Vivement que le dialogue qui a permis à ADO d’être candidat sous Gbagbo malgré le mandat d’arrêt international lancé par Bédié soit mis sur la table, sous l’arbre à palabres. Car pour la paix, aucun sacrifice n’est de trop.
Nunva PIERROT
























