La série des élections municipales 2018 en Côte d’Ivoire semble encore bien loin de sa fin. Et la nouvelle épisode est plus que surprenante pour les observateurs avisés de la vie politique ivoirienne. Dans un communiqué signé en date du 31 décembre 2018 par le ministre de l’intérieur, le pouvoir Ouattara lance le générique de cette épisode qui confie, à compter du 1er janvier 2019, la gestion de 5 communes à des préfets. Il s’agit des communes de Grand-Bassam, Booko, Rubino, Port-Bouët et Plateau.
Si pour 3 des communes, notamment celle de Grand-Bassam, l’on peut se créer des arguments pour spéculer sur l’opportunité de cette décision, ce n’est vraiment pas le cas pour les communes du Plateau et de Port-Bouët. Deux communes très stratégiques dans la ville d’Abidjan remportées haut les mains et sans incident nouveau par les candidats PDCI que sont Jacques Gabriel Ehouo au Plateau (avec 51,91% des voix exprimées) et Emmou Sylvestre a Port-Bouët avec 62,17% des voix. La CEI a annoncé leur victoire.
« Vous constatez tout simplement qu’ils sont (parlant du pouvoir) dans leur brigandage politique dans le but ici de mettre la main sur ces communes pour continuer d’y avoir une main mise afin de se donner les moyens d’achever leur hold-up. Sachez qu’en même temps qu’ils rendent public cette décision, le maire élu du Plateau est convoqué devant la police économique pour dit-on détournement de fond de la mairie. Croyez vous qu’ils auraient pu le convoquer s’ils l’avait laisser prendre fonction comme il se devait le 13 décembre dernier. Ce pouvoir est nocif pour la Côte d’Ivoire et la plus grosse erreur politique de la vie du PDCI, c’est d’avoir amené ces voyous au pouvoir en Côte d’Ivoire » nous a confié amer, un haut cadre du parti d’Henri Konan Bédié vivant en France.
Blaise BONSIE