L’assaut mené dans la nuit du 10 juin contre un poste mixte armée-gendarmerie à Kafolo avait fait une dizaine de morts.
Le chef du commando djihadiste qui a mené une attaque meurtrière contre l’armée à Kafolo, dans le nord de la Côte d’Ivoire, a été capturé, a affirmé, lundi 22 juin, le ministre ivoirien de la défense, Hamed Bakayoko. « Le chef du commando qui a mené l’action a été pris hier », a déclaré le ministre lors d’un discours d’hommage aux soldats tués, au nouveau camp militaire d’Akouedo, à Abidjan, retransmis sur son compte Facebook.
Dans la nuit du 10 au 11 juin, une attaque attribuée aux djihadistes contre un poste mixte armée-gendarmerie à Kafolo avait fait « une dizaine de morts » et six blessés parmi les militaires ivoiriens, selon l’armée, qui n’a pas donné de bilan plus précis à ce jour.
De sources sécuritaires non officielles, 11 soldats et un gendarme ont été tués lors de cette attaque, considérée comme des représailles à une opération militaire conjointe de la Côte d’Ivoire et du Bukina pour déloger des jihadistes installés dans le nord de la Côte d’Ivoire.
M. Bakayoko n’a donné aucun détail sur l’identité du chef du commando ni sur les circonstances de son arrestation. « Avec les investigations nous irons plus loin. Nous saurons avec qui il était en contact, qui est derrière », a-t-il poursuivi.
« Opération de ratissage »
M. Bakayoko a également fait état d’un nombre d’« arrestations très important de personnes directement en action » [impliquées] dans l’attaque de Kafolo, évoquant des photos retrouvées dans des téléphones portables.
Le 18 juin, l’armée ivoirienne avait affirmé avoir arrêté 27 personnes, détruit du matériel logistique et saisi du matériel de communication lors de son « opération de ratissage » dans la zone de Kafolo et dans la zone voisine du parc national de la Comoé, réputée abriter des planques djihadistes.
L’attaque de Kafolo, la première action djihadiste meurtrière sur le sol ivoirien depuis l’attentat de Grand Bassam en 2016 (19 morts), a été menée par des combattants du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance du Sahel affiliée à Al-Qaida, présents dans la zone, selon une source sécuritaire burkinabée.
Source : Le Monde.fr