Incarcéré depuis le 6 novembre, le bras droit d’Henri Konan Bédié a été évacué en France, dans la nuit du 19 au 20 décembre, dans les conditions que voici.
Le 11 décembre, après un malaise durant sa promenade quotidienne à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), Maurice Kakou Guikahué a été hospitalisé à l’Institut de cardiologie du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville – dont lui-même, professeur de cardiologie de carrière, est membre.
Inculpé, entre autres, d’atteinte à l’autorité de l’État après l’élection présidentielle, le secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) est incarcéré depuis le 6 novembre.
Bédié privé de visite
Henri Konan Bédié, qui avait demandé à se rendre au chevet de son bras droit en fin de semaine dernière, a vu son « permis de communiquer » refusé par le procureur – il n’a donc pas pu lui rendre visite.
Après des examens qui ont révélé des complications cardiovasculaires, décision a été prise, sur la base de son rapport médical, d’évacuer Guikahué vers Paris. Cette opération a été validée et supervisée par le Dr Mamadou Diaby, le médecin de la présidence, laquelle a pris en charge les frais d’évacuation.
Dans la soirée du samedi 19 décembre, une ambulance du Samu a conduit le numéro deux du PDCI de l’Institut de cardiologie à l’aéroport international Félix-Houphouët-Boigny. Le véhicule s’est rendu directement sur le tarmac, au pied de l’avion d’Air France qui allait s’envoler pour Paris, pour que Guikahué puisse embarquer.
Visiblement affaibli, Maurice Kakou Guikahué était accompagné durant son voyage de deux médecins, une anesthésiste-réanimatrice et un professeur de cardiologie. Arrivé à Paris le 20 au matin, il a été transféré directement à l’Hôpital américain de Neuilly, où il a effectué des examens complémentaires.