Magic System a procédé, jeudi 19 avril 2018 à Abidjan, à la dédicace de son premier livre écrit par le journaliste ivoirien Guillaume Vergès. Un livre qui retrace trait pour trait la galère des quatre jeunes d’Anoumabo avant la sortie de leur premier album intitulé 1er Gaou.
Sorti en France depuis le 12 avril 2018, ‘‘Magic System, le mystère 1er Gaou’’ permier livre de ce groupe musical renommé, est disponible en Côte d’Ivoire depuis le 16 avril de la même année. Au cours de sa dédicace, jeudi 19 avril 2018 à Abidjan, Traoré Salif dit A’salfo, a mis en exergue la particularité de ce livre.
« Que toute personne qui perd espoir lise ce livre. Seulement quelques pages lui permettront de comprendre que dans la vie, il ne faut jamais baisser les bras. Si on nous avait dit qu’on ferait ce parcours, on aurait dit que ce n’est pas possible. Ce livre est un retroviseur qui va nous permettre de mieux nous diriger dans le futur. Oubliez les lauriers, regardez seulement le départ à partir d’Anoumabo oû on perd notre cassette sur la route, on va avec des maladies en studio, nous n’avions pas de transport pour revenir à Anoumabo. », a-t-il expliqué.
Manadja renchérit en revenant sur des faits que lui rappelle le livre tels que sa rencontre avec A’salfo, la rencontre entre Tino et lui. « Il y a certaines choses qu’on ne peut pas se permettre. Les gens peuvent parler. Mais nous sommes liés à vie. », se rassure-t-il.
Disponible en version numérique et version anglaise, le livre des ‘‘Gaou Magiciens’’ sera présent au Salon international du livre d’Abidjan (SILA), du 16 au 20 mai prochain. Selon A’salfo, il ne marque qu’une première étape en raison des sollicitations pour un film sur la vie du quator d’Abidjan. « Nous sommes hésitants. Nous ne voulons pas que notre histoire soit dénaturée. La plupart de ceux qui nous approchent pour faire le film sur Magic System sont des personnes qui ont vécu en Europe et qui ne connaissent pas le véritable vécu du groupe en Afrique. Confier la réalisation de son histoire à ces personnes risque d’apporter une modification à ce que nous voulons. Il faut une personne qui vive avec nous ici (En Côte d’Ivoire Ndlr), qui connait vraiment notre histoire, c’est-à-dire l’atmosphère d’Anoumabo dans lequel nous avons vécu afin que le rendu du film se rapproche de notre histoire. C’est pourquoi la plupart des demandes ont été rejétées. Maintenant, il est possible de s’appuyer sur le livre pour un film. », a-t-il précisé.
Cyrille NAHIN