Donald Trump est entré à pied en Corée du Nord ce 30 juin, pour quelques pas historiques avec le dirigeant de ce pays, Kim Jong-un. L’annonce de cette rencontre avait été faite un peu auparavant par le président américain et son homologue sud-coréen, Moon Jae-in, qui participe également à l’événement.
Le président américain Donald Trump a franchi à pied la limite qui marque la séparation entre les deux Corées, pour quelques pas historiques avec le dirigeant de ce pays, Kim Jong-un. « C’est un grand jour pour le monde, a-t-il déclaré. Cela signifie que nous voulons mettre un terme à un passé fâcheux et essayer de créer un avenir nouveau. Passer par-dessus la ligne était un grand honneur ».
De son côté, Kim Jong-un a déclarer espérer « surmonter les barrières » par ses liens avec Trump. Les deux hommes ont ensuite retrouvé le président sud-coréen, Moon Jae-in. Les trois hommes discutent en ce moment dans un bâtiment situé au côté sud de la frontière.
Donald Trump est arrivé côté sud. Il a marché en direction de la frontière, entre ces deux bâtiments couleur bleue ciel qui sont à cheval sur la marche en béton qui indique la ligne de démarcation. Face à cette ligne, Donald Trump a attendu quelques secondes tandis qu’arrivait Kim Jong-un côté nord.
L’annonce de cette rencontre avait été effectuée un peu auparavant lors d’une conférence de presse conjointe entre le président sud-coréen Moon Jae-in et Donald Trump. « Nous allons dans la Zone démilitarisée (DMZ) et je vais rencontrer le président Kim. Je m’en réjouis beaucoup », a déclaré Donald Trump, qui avait lancé la veille une invitation de dernière minute au dirigeant nord-coréen à venir lui serrer la main et lui dire « bonjour », dans un tweet publié ce 29 juin en marge du sommet du G20 à Osaka.
Espoir de relance des négociations
Jamais aucun président américain avant lui n’avait foulé le sol de la Corée du Nord auparavant. Mais à l’exception de George Bush, tous les présidents américains ont effectué une visite chargée de symboles sur la DMZ. Donald Trump aurait dû sacrifier à la tradition lors d’une première visite en Corée du Sud en 2017, mais le brouillard avait empêché son hélicoptère d’atterrir. Kim Jong-un lui-même avait traversé la frontière l’an dernier lors de son premier sommet sur la DMZ avec son homologue sud-coréen.
Il s’agira du troisième sommet entre les deux hommes depuis leur rencontre historique de Singapour en juin 2018. Mais le rapprochement entre les deux pays semblait ces derniers mois dans l’ornière depuis l’échec du deuxième sommet Trump-Kim, au Vietnam. Cette rencontre est donc clairement un signe positif. Cette poignée de main sur un site qui incarne sept décennies d’hostilités représente un symbole très fort en termes de diplomatie.
La rencontre n’a pas été préparée et les deux camps restent campés sur leur position. Pyongyang demande l’allègement de certaines sanctions en échange de mesures partielles de dénucléarisation, tandis que Washington exige une dénucléarisation complète. Un compromis sera trouvé aujourd’hui mais cette poignée de main peut permettre de relancer les négociations.
Cet espoir est exprimé par Moon Jae-in qui a parlé « d’évènement historique ». Les progressistes sud-coréens estiment en effet que le seul moyen de résoudre un jour la crise nucléaire est de multiplier les échanges de ce type avec la Corée du Nord.