Ç’en a pas l’air. En dépit de l’énorme carrière professionnelle qu’il a connue, rien n’a jamais été offert sur un plateau d’argent encore moins d’or à Didier Drogba Tebily Yves. Il s’est toujours arraché pour aller ce qu’il veut là où çà se trouve. Avec abnégation, volonté et courage.
Et ses passages à l’Olympique de Marseille et à Chelsea, deux de ses clubs les plus mémorables, en sont la parfaite illustration.
Quand il débarque sur le vieux port, il y a Mido, Dmitri Sytchev, Fernandao. Très vite, le banlieusard venu tout droit de Guingamp s’impose comme le leader incontesté d’attaque du club phocéen. Au prix de mille efforts.
Mais là où il va faire plus fort et boom, ce sera à Chelsea. Une attaque où il y avait du lourd. Eidir Gudjhonsen, Herman Crespo, Mikaël Forsell, Chevtchenko…
De top attaquants qui ont fini par lui dérouler le tapis rouge et lui faire même « allégeance ». Au prix de son travail et sa volonté de vaincre. Parce que talentueux, il ne l’était pas. Il l’a toujours reconnu » Si j’avais un peu le talent et la qualité technique de Yaya et Kader, je dormirais tranquille », avait-il lancé une fois en privé.
Même la C1 qu’il a fini par décrocher en 2012, il y est parvenu au prix de mille et un efforts. Après plusieurs tentatives douloureuses et infructueuses.
Avant d’être le planétaire Didier Drogba qu’il est aujourd’hui, il lui est arrivé, comme tout footballeur, de connaitre des hauts et des bas. Il a cravaché dur pour atteindre le sommet où il se trouve en ce moment
En gros, DD sait souffrir. Parce que sa carrière a été une succession de souffrances muées aujourd’hui en bonheur.
Pour dire que ce que Drogba vit en ce moment dans la course à la présidence de la FIF, est comme du déjà vu pour lui. Il est habitué aux combats. En attaque comme en défense. Les coups, il en a reçus. Il sait en donner également.
Il sait aussi qu’une compétition comme celle dans laquelle il est engagé se gagne ou se perd. Mais qui sait si c’est lui qui touchera le graal au soir du 5 septembre 2020 ? Parce qu’il sait se battre. Et connaît le goût de la victoire par la souffrance.
Tibet K.