La visite couplée des présidents de la FIFA, Gianni Infantino, et de la CAF, Patrice Motsepe, fait déjà des vagues. Elle a donné du grain à moudre aux acteurs et non-acteurs du football ivoirien.
Selon centaines langues et écrits, les patrons du football mondial et africain seraient venus faire le lit à Didier Drogba pour l’imposer » à la tête de la FIF.
« Imposer » vous avez dit? Le mot est lâché. Si c’est vraiment le cas, Drogba ne sera pas le premier ni le dernier à être « imposé » dans son milieu. Pour être « imposé » Motsepe l’a été avec élégance à la tête de la CAF à 54 nations sans risques de tsunami dans le football africain.
À une plus grande échelle, si le verbe « imposer » était si nocif, la Côte d’Ivoire aurait disparu de la carte de l’Afrique.
Et pourquoi c’est Drogba que la FIFA et la CAF viendraient-ils « imposer » et pas Sory Diabaté ou Diallo Idriss? C’est que ce garçon a vraiment de la valeur. Ou alors parce qu’il est le « candidat de l’étranger »? Pouah!
Et s’il faut imposer quelqu’un pour que le football ivoirien retrouve son lustre d’antan, il faut le faire. Et très vite!
S’il faut imposer un candidat pour que les clubs ivoiriens sortent de la misère financière et structurelle, il le faut.
S’il faut imposer un sur trois candidats pour que les footballeurs ivoiriens locaux puissent être correctement rénumérés et retrouver un début de dignité, pourquoi pas? S’il faut imposer un d’entre eux pour que l’écrasante majorité clubs puissent bénéficier d’infrastructures sportives, il faut y aller tête baissée. S’il faut imposer un candidat pour éviter que les footballeurs locaux s’expatrient comme du bétail pour des broutilles au Niger, Burkina, Guinée, Mauritanie, Mali, il fonce dans le mur.
Pour finir, si imposer DD peut permettre que les dividendes du football ivoirien reviennent effectivement à ses acteurs, alors qu’il soit imposé. Pour le bonheur du football ivoirien.