Une coalition de l’opposition ivoirienne, regoupant les partis politiques FPI, RPP, UDL, LDCI et MIRE, a animé un point de presse ce mercredi 21 février 2018 au cours duquel elle a dénoncé l’ordonnance gouvernementale portant organisation des élections sénatoriales.
Pour Martial Ahipeaud, président de l’UDL, par ailleurs porte-parole de cette coalition, l’ordonnance n°2018-143 du 14 février 2018 prise par le gouvernement ivoirien en sa session du Conseil des ministres du 14 février 2018 en vue d’organiser les élections des sénateurs est une violation de la Constitution, précisement en article n°90 alinéa 3. Il affirme que le Président Ouattara et son régime se sont arrogés d’un pouvoir qu’ils n’ont pas au regard de la Constitution et pour lequel ils n’ont reçu aucune habilitation de l’Assemblée nationale.
Tout en qualifiant cette attitude de mépris pour la Constitution et pour le peuple ivoirien, Martial Ahipeaud estime que cela traduit le refus du Président Ouattara de se conformer à l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples qui s’impose pourtant à lui. « En réalité, M. Ouattara entend maintenir en place une Commission électorale caducque et un code électoral désuet. Cette tentative de passage en force malgré les efforts et propositions de la société civile soutenue par les partis politiques de l’opposition conduira notre pays vers la catastrophe voire le K.O. conduira notre pays vers la catastrophe voire le K.O. », prévient-il.
Enfin, les partis politiques de l’opposition demandent au gouvernement de mettre en œuvre dans les meilleurs délais les conditions garantissant des élections démocratiques, libres et apaisées, gage d’une paix sociale et d’un développement harmonieux ainsi que la tenue du dialogue annoncé par le Premier ministre qui devra se tenir avant toute échéance électorale.
Cyrille NAHIN