Coulibaly Seydou, chef du service transport de la mairie de Cocody (Abidjan) est derrière les barreaux du grand pénitencier d’Abidjan depuis le jeudi 15 février 2018 pendant que se déroule son procès au tribunal de première instance du Plateau pour vol d’électricité.
Coulibaly Seydou, chef du service transport de la mairie de Cocody (Abidjan) était dans le box des accusés ce mardi 20 février 2018. Il est poursuivi au tribunal des flagrants délits pour une prétendue fraude sur l’électricité. D’après un procès verbal brandit par la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), il aurait fait des branchements directs et introduit des corps neutres à l’effet de dimunier sa consommation de l’électricité. Sa peine infligée par la CIE s’élève à 23 millions Frs Cfa.
Selon son avocat, Me Mohamed Sanogo, la loi de 2004, portant code de l’électricité n’a pas été respectée et plusieurs indices donnent le sentiment d’un règlement de comptes. « La CIE a l’exclusivité de la fourniture de l’électricité, de l’édiction des factures, de la poursuite des infractions. Mais la loi lui a donnée des limites. Cela doit se faire dans le cadre du respect de la loi qui dit en son article 53 que les agents assermentés sont les seuls à procéder aux constatations. Lorsque le propriétaire des locaux n’est pas sur place, les constatations ne peuvent se faire que soit en sa présence ou lorsqu’il a désigné un représentant ou a deux témoins. Ce qui n’a pas été respecté à la lecture du procès verbal de la CIE. Plus grave, le seul agent assermenté, M. Sékongo, qui a rédigé le procès verbal, n’était pas sur les lieux. Par ailleurs, le procès verbal fait état d’un rapport ciblé. », a-t-il revélé.
Une source bien introduite soutient que le prévenu a construit une maison de type duplex en une année. Cette dernière est dotée de sept (7) splits. Le procès est suspendu et renvoyé au vendredi 23 février prochain en vue d’entendre M. Sekongo, agent assermenté, rédacteur du procès verbal pourtant absent sur les lieux de constatation.
Cyrille NAHIN