Laurent Gbagbo n’accepte pas du tout les injustices qui lui sont faites par le régime d’Alassane Ouattara. Lors du meeting que son parti a animé dans la commune de Port-Bouët, il l’a vivement signifié aux tenants actuels du pouvoir. Dans son discours, l’ancien président de la République a exprimé de vive voix son indignation face à ce qui s’apparente à un véritable complot contre sa personne. « Chers amis, on a publié une liste sur laquelle il n’y a pas le nom de Laurent Gbagbo. Est-ce que vous avez compris ça ? On a publié une liste sur laquelle il n’y a pas Cheikh Tidjane Thiam, sur laquelle il n’y a pas Soro Guillaume etc.
Est-ce que vous avez compris ça ? Que moi, Gbagbo Laurent, je ne serais pas digne d’être candidat à la présidence de la République parce que j’ai volé. Est-ce que vous entendez ça ? Parce que braquer, c’est un mot brutal pour dire voler. Je ne suis pas un voleur. Et ceux qui ont fait la liste savent que je ne suis pas un voleur », a-t-il dit d’entrée pour situer les uns et les autres sur le sens de sa réaction à toutes les fausses accusations portées contre lui dans le cadre de l’affaire liée au casse de la BECEAO en 2011.Une affaire qui a servi d’alibi pour sa radiation de la liste électorale par les tannants du pouvoir. Pour Laurent Gbagbo qui s’est toujours tu sur l’affaire, le moment est venu pour sortir de son silence pour affronter cette injustice. « Mais comme ils veulent qu’on se batte, on va se battre.
Ici, en Côte d’Ivoire, parmi tous ceux qui font de la politique, moi Gbagbo, personne ne peut me traiter de voleur. Je considère que cela est une insulte à ma personne. C’est une insulte à ma famille. Mais ils veulent qu’on se batte. Mais, qu’ils sachent qu’on se battra », ajoutera-t-il pour exprimer son exaspération. « Attention ! Vous êtes en train d’aller trop loin ! Trop, c’est trop. Trop, c’est trop ».Laurent Gbagbo dépeint une situation qui compromet dangereusement la paix en Côte d’Ivoire. « À Abidjan, ici, on dit que c’est le premier couillon qui est couillon. Le deuxième couillon n’est pas couillon. Une fois, vous nous avez eus.
Vous ne pouvez pas nous avoir une deuxième fois. Non, non, non, non, non. Non, non, non, non. Chers camarades, je vous demande de rester vigilants et mobilisés. Parce que ce sont des provocations, ça. Ce sont des provocations ».Laurent Gbagbo a également abordé la question liée au 4E mandat d’Alassane Ouattara. Pendant que l’actuel tenant du pouvoir lui fait ombrage, lui, Alassane Ouattara serait animé de la volonté de briguer un 4e mandat à la tête du pays. Chose que Laurent Gbagbo dit ne pas comprendre. Et pour cela il en appelle à la vigilance des militants et sympathisants de son parti mais aussi à celle de toute l’opposition.
Gobson Zago