En Afrique, des petites filles sont vendues à l’étranger pour effectuer du travail illégal chez des particuliers. Certaines sont même abusées sexuellement.
Claudia Osadolor a été victime d’esclavage sexuel. Pendant trois ans, on l’a forcée à se prostituer en Russie où on lui avait promis du travail. Cette Nigériane réussit finalement à s’échapper grâce à une ONG. « J’ai l’impression d’avoir payé le prix ultime pour ma famille, mais je remercie Dieu d’être revenue ici en vie », explique-t-elle. Elle a réussi à s’intégrer dans son pays d’origine. Aujourd’hui, Claudia est couturière.
Une fierté d’envoyer son enfant à l’étranger
À 6 ans, Blessing est placée par sa mère dans une famille et en échange de son travail, on lui assure qu’elle ira à l’école. La petite fille est parfois frappée avec un fil électrique. Margaret Ukaegbu est coordinatrice au sein de l’ONG National Commission for Refugees et accueille régulièrement des esclaves rapatriées par avion. « Dans certaines régions de ce pays, les parents considèrent comme une fierté le fait que leur enfant parte à l’étranger. Ils se moquent donc de savoir si leur enfant va bien », raconte-t-elle. Comme ces jeunes filles, 9 millions d’Africains sont victimes d’esclavage moderne.