Le Front Populaire Ivoirien (FPI) a rendu hommage à l’un des ses illustres disparus, le professeur Sery Bailly, lundi 4 février 2019 à Abidjan. Un coup de massue, selon Simone Gbago, 2ème vice-présidente de cette formation politique.
« Mourir n’est rien, le plus important, ce sont les traces que nous laissons », dixit Mémel Foté cité par Simone Gbagbo. Le professeur Sery Bailly peut être fier de l’héritage qu’il laisse à sa famille politique. Pr Hubert Oulaye, Pr Dédi Sery, Assoa Adou…tous ont salué la grandeur de celui qui, disent-ils, symbolise la totalité, l’icône de l’intellect.
Ebranlée par les décès en cascade survenus dans le dernier trimestre de l’année 2018 (Kouakou Firmin, Kouadio Louis, Sangaré Aboudrahamane, Sery Bailly), Simone Gbagbo dit sacrifier à un devoir politique, moral, un devoir de mémoire. Elle n’a pas manqué de saluer l’esprit de géométrie et de finesse de Sery Bailly forgé par les formations universitaire, civique, syndicale et politique, rappelant l’incarcération à la prison militaire de Seguéla en 1971 de celui qui deviendra le premier président de Conseil d’administration de la Ligue Ivoiriennne des Droits de l’Homme (LIDHO) (1990-1996).
Au chapitre de la vie politique et literaire de ‘‘l’épistémologiste et épistocrate’’, par ailleurs, pédagogue et homme de compromis, Simone Gbagbo a rappelé les mises en garde par le biais des œuvres (Deux guerres de transition : guerres civiles américaines et ivoiriennes parue en 2003 et Ne pas perdre le Nord publiée en 2005). Fauché par la mort le 2 décembre 2018, l’ex-ministre Sery Bailly sera inhumé le samedi 9 février 2019, à Guéya, dans le département de Daloa. La Côte d’Ivoire perd ainsi l’une des plumes des plus fortes et des plus émouvantes.
Cyrille NAHIN