Pendant plusieurs heures dimanche 28 octobre 2018, plus de 70 sites institutionnels gabonais et au moins ceux d’une trentaine d’institutions étaient inaccessibles. Des hackers du collectif Anonymous ont revendiqué cette attaque en indiquant viser des «dictatures». C’est la première fois qu’Anonymous s’en prend au Gabon avec cette ampleur. Plus largement, l’Afrique centrale est-elle dans le viseur?
«Attaque surprise et massive contre le gouvernement du Gabon aujourd’hui. Plus de 70 sites gouvernementaux (attaqués, NDLR). Tous leurs serveurs et leurs systèmes mails sont hors-ligne. Les dictateurs auraient dû s’attendre à nous!», a posté sur Twitter un compte proche de la mouvance Anonymous.
«Nous sommes les Anonymous. Nous ne pardonnons pas. Nous n’oublions pas. « Fuck » les dictatures! », pouvait-on aussi lire dans un communiqué signé des Anonymous, disponible sur l’internet et relayé par ces comptes anonymes.
Dans l’après-midi du 28 octobre, l’Agence nationale gabonaise des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF) confirmait que le réseau de l’administration gabonaise était «
victime de cyber-attaques de type déni de services (DDOS)».
Selon l’ANINF, 60 sites web sur les 102 de l’administration gabonaise «ont été rendus indisponibles pendant quelques heures».
L’Agence a indiqué se réserver «le droit d’entreprendre des actions en justice à l’encontre des indélicats, conformément à la législation locale et internationale».
Le groupe de hackers Anonymous, opérant à travers le monde, s’est spécialisé dans les attaques informatiques contre des sites gouvernementaux pour faire passer des messages politiques.