En meeting le samedi 8 février dernier dans la Commune de Marcory, le leader du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) a tenu un discours qui n’a pas convaincu lui-même son propre auditoire et nombre d’observateurs. En clair, ses pics stratégiques sur la nationalité qui seraient adressées au président du PDCI-RDA et la non mention des noms des leaders de l’opposition ont-elles suffit pour conclure que le vieux a ZAÉ très fort.
Réputé pourtant pour son génie en politique par le veinard Simplice Kohé Bi, ex-directeur local de campagne du FPI à Yamoussoukro dans les années 2009, « le Woody peine à se faire comprendre de tous », dit-on dans les rues de Yopougon. À preuve, plusieurs militants de son parti et nombre d’observateurs de la scène politique ivoirienne ont décrié son discours à Marcory qui à les en croire, « aurait fait allusion à THIAM » au moment où celui-ci a décidé d’abandonner sa nationalité française et au moment où les uns et les autres attendent son ok pour se rassembler sous sa coupole.
À la question de savoir si cette sortie du Séplou était-elle nécessaire?, en chœur, la réponse est Non! Bien au contraire, Woody, l’un des leaders charismatiques de l’opposition » Se devrait plutôt d’aborder ce sujet avec tact en se réjouissant en tant qu’ancien homme d’État ivoirien, de voir l’un de ses administrés et grand allié politique retourner au bercail « , a-t-on entendu ses propres cadres susurrer au terme de son meeting, tout déçus.
Le deuxième élément souligné et non des moindres qui a marqué tant de consciences lors de ce meeting est la non mention des noms des différents leaders des partis de l’opposition que sont Tidjane THIAM du PDCI-RDA, Affi N’Guessan du FPI, Simone du MGC, Charles Blé Goudé du COJEP et bien d’autres comme le Professeur Mamadou Coulibaly, ex-président de l’Assemblée Nationale. Ce, dans un contexte politique où l’opposition a besoin de s’unir pour secouer davantage les murs du régime RHDP et gagner aussi la bataille de la révision de la liste électorale face à une CEI qui joue au jeu du sourd et muet en dépit de ses interpellations diverses par les politiques et la société civile ivoirienne.
Autant les cœurs unis des Ivoiriens ont-ils suffit dans la cohésion, l’amour et le pardon, pour stimuler les éléphants jusqu’à la victoire finale lors de la CAN 2023, autant les cœurs unis et rassemblés dans l’amour et le pardon autour d’un leader lui-même fédérateur des compétences dans les faits, gestes et dires, les partis de l’opposition politique ivoirienne pourraient vaincre le dictat silencieux du régime 20 ans qui convoite avec vuvuzéla le 4e mandat en octobre 2025 et dont les positions sur la RLE 2025 sont parallèlement confondues à celles de la CEI.
Nunva Pierrot