La scène politique s’anime en Côte d’ivoire.A cette veille de la présidentielle 2025,chaque parti affûte ses armes pour la conquête des suffrages des Ivoiriens.Cela à travers différentes stratégies pouvant leur permettre de s’assurer de la victoire.Mais au moment où certains observateurs de la scène politique ivoirienne se réjouissent de la teneur des discours des leaders de l’opposition,la nouvelle trouvaille de certains esprits malins et malveillants inquiète l’opinion nationale et internationale.
Depuis un certain temps,ces quidams procèdent par une pratique pas du tout catholique et susceptible d’enflammer le débat politique et tuer la démocratie en Côte d’Ivoire.Il s’agit de la stratégie basée sur l’infiltration des manifestations publiques et autres rassemblements démocratiques des partis politiques de l’opposition.La première action de cette stratégie contraire à toute éthique politique a eu lieu lors de la 34e édition de la Tribune du PPA-CI au siège du parti à la Riviera-Bonoumin.De qui ont-ils reçu l’ordre pour cette opération toute aussi dangereuse ? Difficile de répondre.Mais toujours est-il que l’opération s’est déroulée aux yeux et au su de tout le monde.
Ce jour, sur le lieu de la conférence que prononçait Justin Koné Katinan, quatre gendarmes et deux policiers en civil ont été repérés et identifiés. Pour cette mission il faut signaler que l’un des six agents des forces de l’ordre en civil commis à l’opération, probablement en mission secrète, s’est fait passer pour un journaliste avant d’être reconnu par un membre du parti. Ce qui n’a pas manqué d’intriguer toute la salle. Réagissant à cette manœuvre jugée suspecte le lendemain dans un communiqué, le Pr Dano Djédjé,président Exécutif du PPA-CI s’est insurgé en ces termes :« Il est étonnant, pour ne pas dire préoccupant, que des membres des forces de l’ordre aient ressenti le besoin de dissimuler leur identité et de se faire passer pour des acteurs de la presse, alors que nos échanges sont accessibles à tous. Dans une démocratie, la transparence et la libre expression doivent primer sur toute forme de surveillance déguisée». S’interrogeant sur la nécessité de l’opération, le ministre Dano Djédjé a ajouté : « Si la présence d’observateurs extérieurs est légitime dans une société ouverte, le choix de la dissimulation interroge.
Quelle nécessité justifie une telle démarche ? Pourquoi ne pas assumer une présence officielle et transparente, conforme aux règles républicaines ? ».A Gagnoa,lors de l’investiture des « Messagères de Gbagbo »,le samedi 15 février dernier, une scène similaire a également été dénoncée. Qui fait ça ? Qui est à la base de cette situation ? Des questions qui n’ont de cesse de tarauder les esprits des Ivoiriens. Lesquels ivoiriens demandent aux auteurs de mettre fin à ces opérations à risques.
Gobson Zago