L’assignation tout azimut en justice des cadres de l’opposition, d’une manière ou d’une autre, loin de vivifier le régime du RHDP, elle l’affaiblit, du point de vue imagologique au plan national et international, poussant ainsi de facto le peuple, le vrai arbitres des élections dans les bras de ses pauvres enfants tant détestés et vomis.
Après Gbagbo, Blé Goudé et Simone qui s’en sont tirés la tête très haute avec 20 ans de prison sans avoir été un et un seul jour arrêtés; Damana Pikass et autres ont pris aussi leur tasse de thé récemment, toujours avec le même mode opératoire: libres de tous leurs mouvements, eux aussi.
Aujourd’hui, après le déversement honteux et pipé de la bile du lionceau du Guémon, nul n’est surpris de voir THIAM, le petit fils du faiseur d’un certain roi, faire face aussi à la justice, par personne interposée. Pour tenter de freiner le plus vieux parti politique dans son envol politique à caractères exponentiels et, faire oublier le vrai débat sur la transparence du processus électoral avec en prime la proclamation des résultats Bureau de vote par Bureau de vote. Or, hier, roi avait tant promis gouverner autrement, indigné par des procès, disait-il, tant biaisés.
Dans la gestion du pouvoir d’État, comme le disait toujours Laurent, il n’y a pas que l’épée. Par ailleurs, si la trop grande utilisation de cette épée devient une mode pour tenter d’étouffer le peuple et la classe politique de l’opposition, l’on serait en droit de conclure ipso facto que la peur semble avoir changé de camp et, que, le régime en place s’affaiblit davantage, aux yeux de tous. Pourquoi tant de peur quant on a un bon bilan à défendre? La condamnation de THIAM par la justice ne sera-t-elle pas perçue comme une dose de honte,de trop? La résolution de l’équation THIAM serait-elle devenue un os dans la gorge de pouvoir et ses hommes?
Nunva Pierrot