Il n’a pas eu la chance de se préparer dans les mêmes conditions que Gérard Gili en 2008 aux JO de Séoul. Mais Haidara Souhalio a déjà égalé le parcours du technicien français aux JO de 2020 ; les quarts de finale.
Fera-t-il mieux en propulsant la Côte d’Ivoire en demi-finale, pour la première fois de son histoire à cette compétition? C’est tout le mal qu’on lui souhaite.
Et cette marche inédite vers le sommet des JO 2020 commence demain par le match couperet face à l’Espagne. Une autre grosse pointure européenne. Mais les « grosses cylindrées », Souhalio en a roulées » à ces jeux en passant par le Brésil et l’Allemagne. Et le technicien ivoirien n’est pas arrivé à ce stade de la compétition par la seule et glorieuse incertitude du football. Non. Haidara a bel et bien du mérite.
Déjà il a eu du compact dans l’oeil en sélectionnant trois cadors, Éric Bailly, Franck Kessié et Max Gradel. Respectivement en défense, au milieu et en attaque. Ce qui veut dire qu’en amont, il avait le souci d’assurer l’équilibre de la colonne vertébrale de son équipe. Il fallait y penser.
À ces touches technique réussies, Haidara a fait le choix du résultat. Pas du spectacle. D’où la prudence avec laquelle l’équipe évolue pour assurer en prime ces résultats là. Cela se voit dans l’animation et la structuration défensive des U23. Les premiers défenseurs sont les attaquants. Leurs pressions sur les défenses adverses simplifient les tâches des récupérateurs et davantage des défenseurs eux-mêmes.
À telle enseigne que même quand l’équipe est dominée par moments, elle garde son équilibre.
Connaître une préparation scandaleuse pour une compétition d’une telle envergure et arriver à se tailler un tel parcours, c’est cela avoir du mérite. Et Haidara l’a.
Vivement que l’Espace ne soit qu’un simple adversaire sur le chemin qui te mènera vers une gloire certaine, Souhalio Haidara.