Pékin a constitué un groupe d’experts pour imaginer la prochaine génération de standards alors que la 5G vient à peine d’être lancée dans le pays.
La course à la technologie est parfois effrénée. Alors que la 5G vient tout juste d’être lancée en Chine, Pékin aurait déjà commencé à plancher sur la prochaine génération, la 6G, explique Le Figaro. 37 spécialistes de la question ont été sélectionnés dans divers domaines : l’entreprise, l’université ou encore les institutions.
Pour pouvoir distancer ses concurrents, prendre de l’avance est sans aucun doute la meilleure stratégie. Huawei l’a bien compris. Le PDG du géant chinois des télécoms affirmait même que son entreprise s’était emparé de la question depuis au moins trois années. La 5G doit permettre d’améliorer drastiquement le débit et ouvrir la porte à de nouveaux usages. La 6G serait encore plus rapide, avec une latence qui pourrait descendre sous la barre de la milliseconde. On passerait ainsi du giga de données par seconde avec la 5G à un terabyte par seconde. Cette future technologie aurait son importance dans la manière dont nous communiquons avec les satellites dans l’espace. Les océans seraient également mieux couverts.
Concurrence. Si aucun calendrier n’a encore été fixé, l’année 2030 pourrait être celle de la 6G, soit près de 11 années après la commercialisation de son aînée. En général, l’instauration d’une nouvelle technologie de télécommunication prend dix années. La Chine n’est pas la seule à vouloir placer ses pions. Nokia et Ericsson ont déjà montré leur intérêt. Un accord a notamment été entériné avec le Coréen SK Telecom ainsi qu’avec Samsung. Les termes concernent la 5G, mais les deux sociétés ne cachent pas leurs envies avec la 6G.
La Chine a aussi tout intérêt à doubler ses concurrents pour récolter les fruits d’un dépôt de brevet comme les royalties et asseoir sa domination sur ce futur marché. Seule ombre au tableau : la guerre commerciale à laquelle se livrent depuis plusieurs mois les Etats-Unis et la Chine. Deux technologies pourraient ainsi s’opposer, tandis que la 4G et la 5G sont des normes universelles. La concurrence européenne ne devra toutefois pas être occultée.