Alors que le Salon international du tourisme d’Abidjan (Sita) s’achève, après avoir reçu un nombre record de visiteurs pendant cinq jours, la Côte d’Ivoire affiche son ambition de faire de sa capitale économique une plateforme incontournable pour les activités touristiques du continent africain. «Nous voulons être une véritable locomotive», affirme Jean-Marie Somet, organisateur du Sita.
Le taux d’occupation des hôtels s’établit aujourd’hui à 69%, un résultat jamais atteint.
Ce qui fait dire au vice-président ivoirien Daniel Kablan Duncan que «le tourisme est un levier de développement pour l’Afrique. En 2017, les arrivées de touristes internationaux ont augmenté de 8%.»
La hausse de la fréquentation touristique en Côte d’Ivoire et l’organisation depuis quelques années d’un salon spécialisé à Abidjan donnent aux autorités la sensation de détenir une forme d’expertise en la matière.
Un rôle que le pays veut approfondir en investissant dans le tourisme la somme de 3.000 milliards de francs CFA (4,5 milliards d’euros) via un fonds souverain. Manière de faire décoller le secteur six ans après la fin d’une décennie de troubles politico-militaires (2002-2012).
Afin de faire comprendre aux 24 millions d’Ivoiriens l’intérêt de la manoeuvre, M. Somet a cette formule: «chaque touriste qui arrive vous laisse à peu près le montant d’une tonne de cacao» dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial.
En 2018, le tourisme emploie120.000 personnes et représente 5,5% du PIB. Loin d’être suffisant, clament les autorités qui ont fait du secteur leur priorité.