En Côte d’Ivoire ces derniers mois la tension socio -politique grandie de plus en plus. Au point où les populations vivent déjà la peur au ventre craignant le pourrissement de la situation.
Le constat est clair. C’est qu’au niveau politique la dernière sortie du Chef de l’Etat dans jeune Afrique, déclarant que ‘’ la nouvelle constitution l’autorise à briguer un 3è mandat’’ a déclenché le courroux de ses opposants et de plusieurs ivoiriens, qui y voient une provocation de trop. Ces derniers demandent par conséquent au Chef de l’Etat de ne pas caresser ce mauvais rêve d’être candidat aux élections présidentielles de 2020 au risque d’embraser le pays. Estimant que la constitution ne l’autorise pas à l’être. Les partisans de Ouattara eux soutiennent plutôt le contraire. La constitution est donc diversement interprétée et cela cristallise tous les débats en Côte d’Ivoire.
Le Chef de l’Etat encouragé par certains de ses partisans est de plus en plus intéressé à tenter une autre aventure en 2020. Cette situation vient agrandir les vielles tensions dues aux revendications de l’opposition qui demande une reforme de la Commission Electorale Indépendante, et le départ de son président Youssouf Bakayo conformément à l’arrêt de la Cour Africaine des droits de l’homme et des peuples. Une frange importante de l’opposition dont fait parti l’aile dure du Front populaire ivoirien demande aux populations et à leurs militants de boycotter le recensement électoral, ils tiennent des meetings partout qui sont parfois brimés et ou interdits par le pouvoir Ouattara.
Au sein de la coalition au pouvoir Rhdp, le sujet de la création d’un parti unifié cristallise aussi tous les débat . Ce n’est plus la lune de miel entre les alliés d’hier. Les partisans du parti unifié et ceux qui sont contre ce principe se livre une’’ guerre froide ‘’ .Ils sont nombreux les militants du Pdci qui sont contre le parti unifié et qui par conséquent exigent que le Pdci ait son candidat en 2020 et que son allié le Rdr respecte les accords qui les lient en soutenant leur candidat à la présidentielle de 2020 comme ils l’ont fait en 2010 et en 2015 en soutenant la candidature de Alassane Ouattara. Il ya de nombreux coups bas dans la famille des Houphouetistes . Alassane Ouattara livre une guerre ouverte contre tous ceux qui s’opposent à la mise en place du parti unifié, allant jusqu’à faire du chantage en menaçant de chasser du gouvernant tous les ministres PDCI qui et des directeurs généraux des structures d’Etat qui ne rentrent pas les rangs. Maurice Kacou Guikahué est l’une des grosses victimes parmi les partisans des antis parti unifié. Il a déjà reçu un carton jaune. Le secrétaire exécutif du PDCI a été purement et simplement amputé de sa garde rapprochée.
Sur le Front social, la situation est extrêmement tendue. Les Etudiants des universités publiques du pays observent une grève depuis plus d’une semaine pour réclamer de meilleures conditions d’études. Ils ont été gazés et bastonnés par les forces de l’ordre. 13 étudiants ont été arrêtés et jetés en prison. La tension à l’université n’est pas encore retombée. Ceux de l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) ont manifesté mercredi suite au décès d’un de leur camarade pour manque de soins. Les déguerpissements anarchiques et brusques des populations à Cocody –Danga , à Treichville et dans d’autres quartiers d’Abidjan , le casse des commerces a également ravivé le mécontentement des populations . Il ya également des grèves des agents de plusieurs ministères. Des agents du ministère de l’intérieur qui observaient un sit- in ont été dispersés par la police le 04 juin dernier. En clair les ingrédients d’une autre crise se mettent en place de jour en jour dans le pays.
Albert Zatté