C’est autour du thème « Bilan quinquennal et perspective de la prochaine mandature municipale » que le maire de la commune de Bouaké, Nicolas Djibo, s’est prêté aux questions des journalistes le samedi dernier, 15 septembre 2018, à Bouaké. Candidat à sa propre succession, il était le deuxième invité spécial de « la tribune-débat » de l’Union Nationale des Journalistes Correspondants de Presse de Côte d’Ivoire (Unajcop-Ci), .
Une tribune qui se veut, selon le premier responsable de l’UNAJCOP-CI, Ladji Abou Sanogo, un instrument qui participe à la bonne gouvernance en donnant la parole aux élus et cadres de toutes les régions de Côte d’Ivoire afin de dresser leur bilan ou expliquer leur programme. Durant deux heures d’horloge, le fils de feu Djibo Sounkalo a dressé son bilan quinquennal et exposé sur son nouveau programme à la tête de cette ville, une fois réélu. Selon lui, les choses n’ont pas du tout été roses pour lui durant ces cinq années. Il a expliqué que Bouaké faisait peur et les nombreuses mutineries qui ont eu lieux, n’ont pas non plus facilité la situation. « Nous avions trouvé Bouaké dans un état comateux où les indicateurs de développement étaient mal en point.
Le tissu industriel avait déjà disparu. La ville de Bouaké était une ville balafrée qui avait besoin d’être refaite » a regretté Nicolas Djibo qui a indiqué que sa priorité était de redonner confiance aux populations une fois parvenue à la tête de la municipalité. Poursuivant, il ajouté qu’en cinq ans, son conseil a construit ou réhabilité plusieurs infrastructures sociales de base. Notamment 12 centres d’alphabétisation, 10 cantines, 7 écoles, 10 centres de santé réhabilités, don d’une ambulance médicalisée à la commune, installation de 10 biomasse dans les écoles primaires, de grands travaux de re-profilage, construction d’un commissariat et l’insertion de centaine de jeunes dans le tissu social. Aussi, il a estimé que son budget au cours de cette mandature était insuffisant.
Au plan des perspectives, il a souligné la reconstruction du grand marché de Bouaké s’il était réélu. Abordant le sujet des partenariats avec les investisseurs étrangers, Nicolas Djibo se dit prêt à renouer le contact avec des investisseurs en vue de relancer le tissu économique de Bouaké. A l’en croire, des investisseurs comme l’agence française de développement (Afd) et la banque mondiale sont en ligne de mire pour donner un nouveau souffle au secteur de l’économie. Un retour de ces investisseurs qu’il conditionne par l’instauration d’un climat de paix et de stabilité dans la ville. « Bouaké mérite un plan marshal, parce que la rébellion a entraînée des conséquences sur son développement » a-t-il conclu.
Il est bon de rappeler que la tribune débat de l’Union Nationale des Journalistes Correspondants de Presse de Côte d’Ivoire (Unajcop-ci) est un espace consacré aux élus et acteurs de développements des régions de l’intérieur du pays.
Nesta Devinci