Mamadou Koulibaly, fondateur de Liberté et Démocratie pour la République (LIDER), s’est prononcé ce jeudi 2 août 2018 sur le limogeage inédit du maire de la commune du Plateau, Akossi Bendjo, survenu la veille en Conseil des ministres.
« On attend toujours l’audit du guichet unique de l’automobile dont les montants sont des dizaines de milliards Frs Cfa. On attend toujours de rendre public l’audit de l’agence de régulation du Café et du Cacao dont les montants portent sur des centaines de milliards Frs Cfa. », a fait savoir Mamadou Koulibaly dans sa tribune hebdomadaire intitulée ‘‘Jeudi, c’est Koulibaly’’. A mots couverts, l’ex-président du Parlement ivoirien met en doute l’audit de 8 jours suivi de sanction immédiate du maire de la commune du Plateau pour ‘‘faux et usage de faux, grave déviation dans la gestion et faux en écriture publique’’. Il regrette l’absence ou la méconnaissance des termes de référence de l’audit ainsi que du rapport final. A cela s’ajoute la structure en charge de l’audit qui démeure également inconnue.
Cette revocation de Akossi Bendjo constitue le théâtre ombrageux d’une guerre ouverte entre le RDR, parti de Alassane Ouattara et le PDCI de son allié Henri Konan Bédié. La réaction du parti de Bédié suite à ce coup de pied dans sa fourmillière, a été rageuse et rageante. «Ils pensent qu’ils sont forts en ce moment…Ils marchent sur tout le monde devant leurs portes…Bientôt, ils vont voir. », a lancé Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif, mercredi 1er août au siège du PDCI à Cocody.
Après cette estocade portée au camp Bédié, le cordon ombilical semble entièrement coupé entre PDCI et RDR. Le divorce a atteint un point de non retour.
Cyrille NAHIN