Suite à sa tournée de sensibilisation et de promotion de la non violence dans les régions du Guémon et du Cavally du 02 au 12 octobre 2018 à la faveur des récentes élections locales, l’Union Nationale de la Jeunesse du Guémon et du Cavally (UNAJ-GC), présidée par Eric Doffo, tire sur la sonnette d’alarme.
Si les dernières élections locales se sont déroulées sans incidents majeurs dans les régions du Guémon et du Cavally (Ouest montagneux de la Côte d’Ivoire), la reprise des régionales risque d’être émaillée de violence. C’est la crainte de cette association présidée par Eric Doffo. Joel Brouho, secrétaire général du l’UNAJ-GC livre les raisons de cette interpellation. « Les propos de va-t-en guerre prononcés par certains candidats sont loin de nous rassurer. Le véhicule d’un candidat a essuyé des tirs nourris. Ce dernier ne se separe plus de son gilet par balle. Un autre candidat tente d’opposer jeunes Guéré et jeunes Wobé. Un troisième candidat est accusé d’être le pion du parti au pouvoir, le RHDP qui semble-t-il veut l’imposer au peuple wê. Pendant ce temps, les militants sont à couteaux tirés y compris dans leurs propres villages.», revèle Joel Brouho.
Autant d’étincelles qui suffisent pour allumer des flammes. C’est pourquoi, l’UNAJ-CI dont le slogan était ‘‘Election, c’est pas palabre !’’ interpelle la Commission Electorale Indépendante (CEI) et le gouvernement par ricochet non sans omettre les organisations internationales afin d’éviter un second massacre à cette région balafrée par la crise postélectorale de 2010. 1000 personnes au bas mot ont été massacrées à Duekoué du 27 au 29 mars 2011.
Republicaine, l’UNAJ-GC respecte la décision de la CEI de reprendre le scrution dans la région. Décision entérinée par le gouvernement ivoirien. L’UNAJ-GC, à en croire son secrétaire général, compte sur le gouvernement ivoirien pour un prochain scrutin sans heurts pour une région stable et réconciliée avec elle-même.
Cyrille NAHIN