Le deuxième recours en annulation déposé par Georges Ezaley et Siandou Fofana pourrait ouvrir la voie à un troisième scrutin municipal à Grand-Bassam et à Port-Bouët. Un scénario qui rappelle les législatives de 2011 à Facobly et à Bonon.
seront-elles encore reprises à Grand-Bassam et à Port-Bouët ? C’est tout le souhait de Georges Ezaley et Siandou Fofana. Donnés perdants par la Commission électorale indépendante (CEI), ces deux candidats ont déposé un recours en annulation devant la chambre administrative de la Cour suprême de Côte d’Ivoire.
Les élections locales partielles avaient été reprises le 16 décembre dans six communes (dont Grand-Bassam et Port-Bouët) et deux régions de Côte d’Ivoire, où les scrutins locaux avaient été annulés après le vote du 13 octobre.
Deux recours en deux élections
À l’issue de la reprise du scrutin du 16 décembre, la CEI a proclamé Jean-Louis Moulot, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir), vainqueur à Grand-Bassam avec 51,91% des suffrages contre le maire sortant Georges Ezaley (45,72%), du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition). À Port-Bouët, le candidat du PDCI Sylvestre Emmou (62,65%) a battu Siandou Fofana, ministre du Tourisme et candidat du RHDP (33,61%), toujours selon les résultats de la CEI.
Ce deuxième recours consécutif pourrait ouvrir la voie à un troisième scrutin municipal à Grand-Bassam et à Port-Bouët comme ce fut le cas pour les élections législatives de 2011 à Facobly et à Bonon.
La jurisprudence à Facobly et Bonon
Le 11 décembre 2011, le Rassemblement des républicains (RDR) avait organisé les premières élections législatives de l’ère Ouattara. Lors de ce scrutin à Bonon, des individus armés avaient emporté les urnes des différents centres de vote. À l’ouest du pays, les tensions et les violences étaient encore vives. Les différends électoraux se réglaient parfois à coups de machette. Des incidents malheureux, durant lesquels des morts ont été comptabilisés, qui ont obligé le Conseil constitutionnel à procéder à l’annulation du scrutin.
À Facobly, Evariste Méambly a dû affronter Séa Jean-Honoré à trois reprises dans les urnes avant de pouvoir enfin siéger au Parlement ivoirien. D’abord le 11 décembre 2011, puis le 26 février 2012 et enfin le 3 février 2013.
Les juges de la chambre administrative de la Cour suprême vont-ils débouter Kobenan Kouassi Adjoumani, le porte-parole du RHDP, pour qui un troisième tour à Bassam est « exclu » ?
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