Le parti d’opposition accuse le parti au pouvoir de fraudes massives lors du scrutin, notamment dans la configuration des lecteurs électroniques des cartes électorales.
Muhammadu Buhari sur la voie d’un nouveau mandat. Le président du Nigeria, chef d’Etat depuis 2015, a été réélu à la tête du pays le plus peuplé d’Afrique, avec 190 millions d’habitants, a annoncé la commission électorale du pays, mardi 26 février dans la soirée.
Muhammadu Buhari, qui avait déjà pris le pouvoir pendant deux ans après un coup d’Etat en 1983, a devancé de plusieurs millions de voix son rival, Atiku Abubakar. Selon des résultats partiels, n’incluant pas les votes d’un Etat (sur 36), le président sortant avait quelque cinq millions de voix d’avance sur son concurrent, ancien vice-président du Nigeria réputé comme l’un des hommes politiques les plus corrompus du pays.
Le principal parti d’opposition, le Parti populaire démocratique (PDP) dont Atiku Abubakar était le candidat, avait demandé mardi l’arrêt « immédiat du comptage des résultats ». Il accuse le parti au pouvoir de fraudes massives, notamment dans la configuration des lecteurs électroniques des cartes électorales. La société civile et les observateurs étrangers, notamment de l’Union européenne, ont également dénoncé de nombreuses irrégularités lors du scrutin présidentiel, telles que des retards à l’ouverture des bureaux de vote, ou des intimidations d’électeurs. Ces observateurs ont invité les partis qui se sentiraient « lésés » à utiliser les recours judiciaires.