Le Vatican a annoncé ce samedi l’arrestation, sur son territoire, d’un ex-conseiller auprès de l’ambassade du Saint-Siège à Washington, soupçonné d’avoir consulté des images pédopornographiques.
Ce prêtre, en poste jusqu’à l’an dernier auprès de la nonciature (ambassade) du Vatican, avait été rappelé en septembre au Saint-Siège où une enquête avait alors été ouverte.
Les autorités judiciaires du petit Etat ont émis un mandat d’arrêt contre cet ecclésiastique, aussitôt mis en oeuvre par la gendarmerie vaticane, selon un communiqué du Saint-Siège. Il a été incarcéré dans une cellule de la caserne de la gendarmerie du Vatican.
Une possible violation des lois sur les images pédopornographiques
Le 21 août, le département d’Etat américain avait fait état, par voie diplomatique, d’une possible violation des lois sur les images pédopornographiques de la part d’un membre du corps diplomatique du Saint-Siège accrédité à Washington, avait indiqué en septembre le service de presse du Vatican.
Le Saint-Siège a par conséquent rappelé ce prêtre, sans donner suite à une demande de levée d’immunité diplomatique, avait alors indiqué une source du département d’Etat.
« Les Etats-Unis ont adressé une demande officielle à la nonciature pour que l’immunité diplomatique de cette personne soit levée, mais la nonciature a refusé de le faire », avait déclaré ce responsable sous couvert d’anonymat.
« Les Etats-Unis encouragent le Saint-Siège à faire en sorte que ses réformes et sa politique de protection des mineurs soient pleinement mises en oeuvre, et que justice soit rendue concernant ces accusations », avait ajouté cette source.
Plusieurs accusations de scandales sexuels et pédophiles
Les informations fournies par les Etats-Unis avaient été transmises au procureur du tribunal du Vatican, qui avait alors ouvert une enquête et entamé une collaboration internationale pour obtenir des éléments sur cette affaire.
En juin 2017, le numéro trois du Vatican a été inculpé pour des « délits d’agressions sexuelles anciennes ». Il est entendu depuis début mars par la justice australienne, pour déterminer s’il peut être jugé pour ces faits.
En février dernier, le pape François (…)