L’opposition significative ivoirienne annonçait, uu cours d’un meeting samedi 17 mars 2018, à la place CP1 de Yopougon (Abidjan) une marche de protestation, jeudi 22 mars prochain, pour la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI). On en sait beaucoup plus sur l’itinéraire de cette marche.
Place des martyrs d’Adjamé-Sapeurs pompiers de l’indénié-Palais de Justice du Plateau-Assemblée nationale- Hotel Tiama- Place de la République. Tel est l’itinéraire de la marche annoncée par l’opposition ivoirienne qui proteste contre l’inféodation de l’organe ivoirien en charge des élections par le régime Ouattara.
Lequel organe a été condamnée par la Cour africaine des Droits de l’Homme et des peuples en son arrêt rendu le 10 novembre 2016. Cette institution africaine lui avait fait injonction de modifier dans un délai de 12 mois à compter du 18 novembre 2016 la loi n°2014-335 du 18 juin 2014 relative à la CEI pour la rendre conforme aux standarts internationaux. Le délai imparti au régime Ouattara étant écoulé depuis le 18 novembre 2017, l’opposition ivoirienne juge donc la CEI illégale et illégitime donc plus habiliter à organiser une quelconque élection dans le pays.
« L’enjeu, c’est de permettre au peuple de participer librement à la direction des affaires publiques de son pays. M. Ouattara a fait arrêter des pro-Gbagbo ou estampillés comme tel parce qu’ils jettent un discrédit sur une décision de justice. Lui-même doit se faire arrêter parce qu’il est en train de jeter un discrédit sur une décision de justice. La Côte d’Ivoire doit s’exécuter. », a indiqué Aboudrahamane Sangaré, président du Front populaire ivoirien (FPI), membre de la plateforme de l’opposition Ensemble pour la Démocratie et la Solidarité (EDS).
Cyrille NAHIN