À deux jours de la marche annoncée par l’opposition, le pouvoir s’agite et multiplie les manœuvres d’intoxication. Entre mensonges médiatiques et calomnies orchestrées, le peuple observe, lucide, un régime qui craint la rue plus que la vérité.
À quarante-huit heures de la marche de l’opposition, la fébrilité du pouvoir se lit dans la multiplication des mensonges. Plutôt que de dialoguer avec le peuple, le RHDP choisit la rumeur, la manipulation et la peur.
Le sieur Makosso, dans un élan d’imagination mal inspiré, s’est permis d’attribuer au Président Laurent Gbagbo des propos qu’il n’a jamais tenus. Cette attitude n’est pas anodine : elle traduit une volonté délibérée de ternir l’image d’un homme d’État qui, par son parcours, incarne la dignité et la résistance ivoirienne.
Le procureur Koné Brama, d’ordinaire si prompt à s’autosaisir pour de simples opinions, devrait se souvenir qu’il a le devoir de défendre l’intégrité de la parole publique et le respect dû à un ancien Chef d’État. Son silence face à une telle imposture est, à tout le moins, une forme de complicité morale.
Comme si cela ne suffisait pas, une autre rumeur s’est répandue : une prétendue interview attribuée à Madame Nady Bamba, épouse du Président Gbagbo, où elle aurait déclaré que la marche n’aurait pas lieu.
Mensonge grossier !
Cette technique de désinformation, vieille comme les régimes autoritaires, vise à diviser, semer la confusion et freiner la mobilisation populaire.
D’ailleurs, pour reporter la marche du 04 octobre dernier au 11 octobre, nul n’a eu besoin de la voix du Président Laurent Gbagbo ni de celle de son épouse. Pourquoi donc devrait-il en être autrement aujourd’hui ?
Cette manœuvre ridicule ne trompe personne. Elle vise simplement à créer le doute autour d’un événement que le pouvoir redoute.
Les médias cités dans ces manipulations gagneraient à faire un démenti clair et public, pour ne pas apparaître comme complices d’un crime contre la vérité.
Mais que le régime le sache : le mensonge ne stoppera pas la marche de l’histoire.
Les Ivoiriens ne se laisseront ni intimider ni distraire. La marche aura lieu, portée par la volonté d’un peuple qui a choisi la vérité contre la peur, la dignité contre la ruse et la liberté contre la soumission.
GILLES CHRIST DJÉDJÉ