Neuf longues années d’exil n’ont altéré en rien sa force morale et mentale. Il est demeuré le même Serges Kassy; toujours téméraire et engagé à la cause de la liberté des peuples africains. Le même artiste chanteur reggae aux textes « secs », crus et directs. Oui, Sergent refait surface. Cette fois, avec un single d’un engagement panafricaniste avéré ; « Liberté pour l’Afrique » que l’artiste a présenté, le dimanche 27 novembre 2022, à Paris à travers un cocktail de presse.
Un texte dur. Des paroles fortes. Soutenu par un reggae aussi hard, envoûtant que mélodieux. Genre Bob Marley. À la seule différence qu’on reconnaît, toute suite, l’emprunte musicale de l’Ivoirien.
Serges Kassy met le pied dans le plat panafricain. Cash. Sans prendre de gants ni fioritures. Il demande, dans ce single, et sans langue de bois, que les peuples africains se libèrent du joug colonial. Situation de soumission qui n’a que trop duré de son avis. Ou que les colons libèrent les peuples africains de cette servitude dont ils sont l’objet depuis des lustres.
Peu importe. Il veut la liberté pure et simple des peuples africains. Combat qu’il mène voici 32 ans. Une injonction artistique.
Pour lui, il y a des signes qui montrent que l’Afrique peut se départir de l’Europe coloniale. Il donne l’exemple de l’ex-chef de l’état ivoirien, Laurent Gbagbo qui a dit non aux colons en Côte d’Ivoire. Celui, actuel, du Mali, Assimi Goita, l’a fait pour son pays. Tout comme Faustin Touadera en République Centrafricaine.
Et pourtant, l’idée de ce texte révolutionnaire et engagé lui est venue de nulle part. » J’étais dans le métro quand j’écoutais le discours du premier ministre malien à l’ONU. Ça m’a directement interpellé. J’ai compris, à travers, son discours, le réveil de l’Afrique. À tel point où je me suis mis à rêver. Pour moi, l’heure est arrivée pour que chaque peuple décide ce qui est bon pour lui. Raison pour laquelle je dis » Liberté pour l’Afrique ».
En fait, tout ce qui se passe, c’est parce que tout le monde a compris que l’avenir du monde de demain c’est bien l’Afrique. Raison pour laquelle chacun veut contrôler l’Afrique. Du coup, il y a eu un tic dans ma tête. Je dis, tiens, il faut que j’en fasse une chanson. C’est comme ça que l’inspiration m’est venue ».
Le résultat est là. Propre. Musicalement parlant. Une œuvre engagée. Futiriste dirait l’autre. Le message se véhicule lui-même tant il est poignant. L’œuvre est soutenue par un clip bien achalandé signé Loba Serges Akerahim.
En fait, Serges Kassy s’insurge contre le colonialisme qui n’a que trop durer pour l’artiste. D’où ce cri panafricain. Un appel voire une révolte artistique pour la liberté des peuples africains. Une vision qui date. Qui dure. Même elle ne porte ses fruits dans l’immédiat, elle devrait bénéficier aux générations africaines à venir. Un combat qui vaut la peine d’être mené. N’est-ce pas Serges Kassy…
Tibet Kipré, (Pour Event News TV)