Je l’ai souvent critiqué et toujours condamné, très durement…
Et je suis persuadé que je l’accuserai encore, pendant longtemps…
Parce que ce coup de Poignard que Guillaume SORO et ses amis politiques et rebelles ont porté à notre Nation, l’a déchirée, très profondément…
Si jeune, il a accepté d’assumer l’ignoble fardeau des crimes de sang commis contre nos concitoyens et contre le pays ; ce chaos que certains de nos aînés ont lâchement provoqué et financé. Hélas !
EN TANT QUE FILS DE LA CÔTE D’IVOIRE, J’EN AI ENCORE TELLEMENT MAL, QUE JE ME DEMANDAIS SI LA VRAIE RÉCONCILIATION AU SEIN DE NOTRE NATION ÉTAIT ENCORE POSSIBLE.
Et pourtant, ce 26 novembre 2018, Guillaume SORO a eu ce cran de poser, pour la première occasion réelle et très symbolique, un acte fort de Réconciliation !
Devant l’assemblée de ses principales Victimes ; devant celles et ceux qui ont été torturés et à cause de qui lui et ses amis ont massacré tant d’Ivoiriens et demandé à la France de bombarder notre pays ; devant Simone Ehivet GBAGBO et face à la dépouille d’Aboudramane SANGARE…, lui, le criminel présumé, a oser DEMANDER PARDON, pour tous les torts qu’ils leur a fait subir, ainsi qu’à toute la Nation ivoirienne.
J’admire ce courage et j’apprécie l’acte !
Oh, que j’aurais aimé qu’il le fît du vivant du prof. SANGARE… Hélas !
Mais, si j’admire tant ce geste de Guillaume SORO, c’est aussi parce que lui, le jeune, a osé profiter des funérailles (selon la tradition africaine) pour se confesser publiquement et pour demander pardon.
Ce que ni la délégation du RDR, ni celle du PDCI-RDA, ni même celle du FPI de Pascal AFFI N’GUESSAN n’ont eu la sagesse et le courage de faire.
Bien au contraire, la délégation d’AFFI a même trouvé le moyen d’aller créer un incident regrettable à ces obsèques, là où l’on aurait pu s’attendre à l’ultime geste de réconciliation du parti du Président Laurent GBAGBO. Hélas !
Enfin, pour démontrer la sincérité de sa démarche, reste à Guillaume SORO de continuer à convaincre et à rassurer les Ivoiriennes et les Ivoiriens. En dehors de toute démagogie politicienne visant la présidentielle de 2020.
Et que, plus jamais dans l’histoire de la Côte d’Ivoire, aucun Fils digne de ce pays n’ose à nouveau pourfendre la PATRIE.
Dr BOGA S. Gervais