Élue députée La France insoumise dans le Val-de-Marne il y a deux ans, Rachel Keke a d’abord été l’un des visages des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles, en grève entre 2019 et 2021 pour dénoncer notamment leurs conditions de travail et leur rémunération.
Invitée de RTL pour une émission diffusée ce dimanche 28 avril, l’insoumise confie avoir aussi été « victime d’un attouchement » au cours de son expérience comme employée de l’établissement.
« Il y a un client qui m’a touché les seins », raconte l’élue, interviewée à l’occasion de la sortie de son livre Cette rage dans mon coeur – Les combats d’une députée pas comme les autres. « Moi je le dis: dans ce métier, souvent quand tu arrives et que tu frappes à la porte, le client, quand il t’ouvre la porte, il te montre son sexe ! »
« Il y a du viol, il y a des attouchements »
Au-delà de son histoire, Rachel Keke dénonce plus largement les violences sexistes et sexuelles dont sont victimes les femmes exerçant cette profession.
« Dans ce métier, il y a du viol, il y a des attouchements », dénonce-t-elle. « Quand les clients viennent, ils pensent qu’ils sont libres de faire tout ce qu’ils ont envie de faire.
L’ancienne élue souligne que les salariées victimes de ces agressions sont d’autant plus démunies qu’il s’agit souvent de « femmes racisées »: « Le client il fait tout ce qu’il a envie de faire avec ces femmes-là », poursuit la députée.
« Le système fait qu’aujourd’hui, ces femmes qui sont victimes ont honte, et ont peur de parler par peur du mauvais jugement à leur encontre. »