Sur son compte twitter, Roger Banchi, ex-membre d’une fraction de la rebellion ivoirienne, revèle, ce lundi 7 mai 2018, avoir fait l’objet d’un chantage éhonté du régime Ouattara lui exigeant d’appuyer la thèse des caches d’armes attribuées à Guillaume Soro.
« Le régime du Prado (Président ADO Ndlr) m’a exigé en vue d’une réhabilitation socio-professionnelle de témoigner auprès des experts pour appuyer la thèse des caches d’armes. J’ai quitté Abidjan sans accéder à cette ignominie, aussitôt prévenu Soro Guillaume et prolongé mon exil jusqu’à mon retour récent pour 24 heures. A tous mes proches qui s’interrogent de savoir l’essai de retour au pays il y a 4 ans a échoué : mon refus de vendre Soro Guillaume. », a revélé l’ex-rebel.
Et Roger Banchi de mettre le régime Ouattara en garde relativement à la ‘‘guerre hypocrite et surréaliste qu’il mène contre son propre Président de l’Assemblée nationale’’. « Tu ne scieras pas la branche sur laquelle toi-même tu es assis. », conseille le signataire des accords politiques de paix qui ont permis à Alassane Ouattara d’être candidat aux présidentielles en Côte d’Ivoire. A l’en croire, le régime Ouattara a pour marque de fabrique l’ingratitude, l’avilissement des Ivoiriens et le chantage éhonté.
Désenchantement d’un ancien rebel à l’endroit d’un régime qu’il a installé au pouvoir d’Etat par les armes ou tentative de se rapprocher de Guillaume Soro, probable candidat à la présidentielle 2020 ? Il n’empêche qu’il est difficile pour Roger Banchi de se défaire de l’étiquette de traite qu’il lui a été collée en raison de sa duplicité entre le régime Gbagbo et la rebellion à laquelle il appartenait.
Cyrille NAHIN